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Actualités - CHRONOLOGIE

Accusations du parquet militaire contre le vice-président des Kataëb Affaire Pakradouni : l'Ordre des avocats se prononce aujourd'hui

Le conseil de l’Ordre des avocats se réunit aujourd’hui sous la présidence du bâtonnier Antoine Klimos pour examiner une demande d’autorisation d’engager des poursuites contre M. Karim Pakradouni, vice-président des Kataëb, présentée par le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire. M. Pakradouni est accusé de s’être rendu en Israël et de s’être réuni avec un officier du Mossad, vers la fin des années 80. La demande d’autorisation avait été transmise à M. Klimos en date du 30 avril. Selon la loi, la réponse du conseil de l’Ordre doit être donnée dans un délai d’un mois. En cas de non-réponse, l’autorisation est considérée comme accordée d’office. Pour sa part, M. Pakradouni a présenté une note de protestation contre la demande d’autorisation, vendredi dernier. Le conseil de l’Ordre a chargé le représentant de l’Ordre auprès du Palais de justice, Nouhad Jorr, de préparer un rapport juridique sur base de la demande d’autorisation et de la réponse de M. Pakradouni. C’est ce rapport qu’examinera aujourd’hui le conseil de l’Ordre. Dans sa note, M. Pakradouni souligne les trois points suivants : – Démenti catégorique des faits qui lui sont reprochés. – L’accusation tombe sous le coup de la prescription (10 ans). – L’accusation repose sur des données obtenues durant l’exercice par Me Pakradouni de sa profession. Ce dernier fait le lien entre l’ouverture de ce dossier et le fait qu’il soit l’un des avocats de la défense de M. Samir Geagea dans l’affaire Karamé. Selon une source informée, le conseil de l’Ordre, qui a attentivement examiné les arguments avancés par le parquet militaire et les contre-arguments de Me Pakradouni, semble plutôt favorable à ce dernier et décidera de ne pas accorder l’autorisation de poursuites demandée. Cette orientation est confortée, politiquement, par de nombreuses prises de positions, dont la plus éminente est celle du président de l’Assemblée nationale. Ce dernier réclame le classement d’un dossier portant sur des faits remontant à une époque antérieure à l’accord de Taëf (1990), accord dit «d’entente nationale». On souligne aussi, de source politique, qu’il est nécessaire de faire une distinction claire entre les dossiers administratifs portant sur la dilapidation des fonds publics et les dossiers purement politiques. En cas de refus du conseil de l’Ordre, le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire a le droit de faire appel dans un délai de dix jours, devant la Cour d’appel chargée d’examiner la décision du conseil de l’Ordre. Cette cour examinerait alors l’appel du parquet militaire, assistée de deux membres du conseil de l’Ordre qui seront choisis en temps opportun.
Le conseil de l’Ordre des avocats se réunit aujourd’hui sous la présidence du bâtonnier Antoine Klimos pour examiner une demande d’autorisation d’engager des poursuites contre M. Karim Pakradouni, vice-président des Kataëb, présentée par le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire. M. Pakradouni est accusé de s’être rendu en Israël et de s’être réuni avec un...