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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Transport - La MEA deviendrait rentable si l'Etat assume ses responsabilités Hout réclame la révision de la politique du ciel ouvert

Le président directeur général de la Middle East Airlines (MEA) M. Mohammed el-Hout a dressé hier, lors d’une rencontre-débat avec la presse, le bilan de l’exercice financier de l’année écoulée dans une tentative de «répondre par les chiffres» aux détracteurs de la compagnie qui n’ont pas manqué à diverses occasions de faire valoir que la baisse de moitié des pertes de la compagnie nationale aérienne par rapport à l’exercice financier précédent est due à la baisse des prix du pétrole et à la vente des appareils Jumbo. Tout en réaffirmant la détermination des membres du conseil d‘administration à poursuivre l’application du plan de redressement triennal de la compagnie en dépit des campagnes de dénigrement, M. el-Hout a fait valoir que ce plan se base «sur les données réelles du marché local». Il a pris à partie ceux qui réclament un accroissement de la capacité de la flotte de la MEA indiquant dans ce prolongement que le trafic de passagers à l’AIB est de deux millions cinquante mille passagers alors que la compagnie nationale aérienne offre 1 550 000 sièges. Le PDG de la MEA n’a pas manqué d’égratigner au passage le gouvernement qui, en pratiquant une politique du ciel ouvert non adaptée aux besoins du marché local, porte directement atteinte aux intérêts de la compagnie nationale. Une politique amorcée, rappelle-t-on, par l’ancien gouvernement présidé par M.Rafic Hariri. « Avant de proclamer l’ouverture du ciel, beaucoup d’étapes devraient être franchies », a-t-il dit avant de rappeler que l’ouverture du ciel entre les pays européens d’une part et les États-Unis et le Canada de l’autre a été précédée d’une libéralisation du déplacement des personnes et des marchandises. Baisse de moitié des pertes Les pertes de la MEA pour 1998 ont été de 42 266 000$ alors qu’en 1997 elles se chiffraient à 87 434 000$ accusant donc une baisse de 45 168 000$, soit une proportion de 51,7 %. «Si la politique de ciel ouvert n’avait pas été appliquée en 1998, les pertes de la MEA auraient été de 22 millions de dollars», a dit M. el-Hout. Le PDG de la MEA a affirmé que la compagnie pourrait être rentable et faire des profits annuels de l’ordre de 40 millions de dollars à condition que l’État assume la part de responsabilité qui lui incombe à ce niveau. Tout en insistant sur la nécessité d’une révision de la politique du ciel ouvert, il a affirmé que cette politique n’est pas justifiée par les données microéconomiques, les chiffres de l’année dernière n’ont pas prouvé son efficacité, l’offre ayant été plus forte que la demande. «Appeler le gouvernement à cesser d’appliquer la politique du ciel ouvert ne signifie point un appel à la fermeture du ciel libanais. C’est un appel pour appliquer les accords bilatéraux conclus sur base d’études sur le volume du trafic entre le Liban et les pays tiers», a-t-il dit. M. el-Hout a affirmé ne pas être opposé à ce que, pendant certaines périodes de rush entre la fin août et le début septembre, les compagnies aériennes étrangères soient autorisées à augmenter le nombre de leurs vols à destination du Liban. Il a précisé qu’il est opposé à l’extension de la période d’été de fin mars à fin octobre, période pendant laquelle le ciel est ouvert. Revenant aux affaires financières, M. el-Hout a souligné que les pertes fonctionnelles de 1998 ont été réduites de 36 % par rapport à celles de 1997 passant ainsi de 81 593 000 $ à 50 580 000 $. Si la baisse des prix du fuel a permis à la MEA de faire des économies de l’ordre de 5 971 000 $, en contrepartie, les dépenses de la compagnie ont accusé une hausse en raison d’une augmentation automatique des salaires qui a coûté à peu près 2 200 000 $, de l’application d’un contrat collectif concernant les hôtesses et les stewards d’un coût de 1 900 000 $ en plus de la formation des pilotes (plus d’un million de dollars). M. el-Hout rappelle, qu’en tout état de cause, la baisse des prix du pétrole a affecté les recettes de la compagnie nationale aérienne puisque cette baisse a eu pour effet de ralentir la croissance des économies des pays du golfe alors que le trafic de la MEA vers cette région constitue 40 % du total de son activité. Il a reconnu cependant que la MEA a bénéficié dans son bilan de l’augmentation des prix des actions Seata pour la somme de 11 500 000 $. Toujours est-il que, quels que soient les efforts qui seront déployés par le conseil d’administration de la MEA pour l’application du plan de redressement, celui-ci ne pourrait s’avérer efficace sans un règlement du problème des employés surnuméraires. Un règlement on ne peut plus politique.
Le président directeur général de la Middle East Airlines (MEA) M. Mohammed el-Hout a dressé hier, lors d’une rencontre-débat avec la presse, le bilan de l’exercice financier de l’année écoulée dans une tentative de «répondre par les chiffres» aux détracteurs de la compagnie qui n’ont pas manqué à diverses occasions de faire valoir que la baisse de moitié des pertes de la...