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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - La question de l'éducation religieuse au coeur des concertations Sommet religieux impromptu Kabbani-Sfeir(photo)

Le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, et le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, ont eu un tête-à-tête de trente minutes, hier, à Bkerké, en présence des deux secrétaires généraux du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien, MM. Harès Chéhab et Mohammed Sammak. Des questions de moralité publique, l’enseignement religieux dans les écoles publiques et les développements militaires en rapport avec l’arrivée au pouvoir de Barak, en Israël, ont figuré au centre de l’entretien. Le mufti Kabbani est arrivé peu avant midi au siège patriarcal de Bkerké, accompagné de M. Mohammed Sammak. Après un échange de civilités dans le grand salon du patriarcat, les deux hommes se sont retirés dans le bureau du patriarche Sfeir, pour un entretien de 30 minutes, en présence de MM. Sammak et Chéhab. Le mufti et M. Sammak ont été retenus ensuite à déjeuner. La question de l’enseignement religieux dans les écoles publiques a été au cœur de l’entretien entre les deux hommes, souligne-t-on de source informée. Le mufti de la République mène campagne pour que le Conseil des ministres, qui a éliminé cet enseignement comme matière obligatoire des nouveaux programmes, revienne sur sa décision. Les nouveaux programmes ont rendu facultatif l’enseignement de la religion dans les écoles publiques, note-t-on. Les élèves qui souhaitent suivre un tel enseignement peuvent le faire durant les jours fériés, le vendredi pour les musulmans, le dimanche pour les chrétiens. La question a été soulevée par le mufti de la République conjointement avec celle d’une baisse de la moralité publique due, selon lui, à la diffusion sur les canaux télévisés captés par les antennes paraboliques de films pornographiques. Le dignitaire sunnite considère que le rétablissement de l’enseignement de la religion dans les écoles publiques est «essentiel» dans la lutte contre le relâchement des mœurs. La position du mufti Kabbani est partagée par cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, président du Conseil supérieur chiite, note-t-on. Les deux hommes se sont concertés, mercredi dernier, à ce sujet. Pour sa part, le patriarche a saisi l’occasion pour exposer à son hôte l’épreuve vécue par les habitants de Jezzine, et en particulier leur grande incertitude en cas de retrait-surprise de l’ALS de la ville. Cheikh Kabbani s’est montré sensible à cette question, mais les deux hommes ont convenu de la nécessité de présenter un «front interne uni» face à Israël, au cas où l’État hébreu chercherait, à travers une proposition de retrait, à diviser les Libanais en fractions antagonistes. «Beaucoup de points de vue ou des remarques parfois, qu’un dialogue sincère peut résoudre», devait noter le patriarche Sfeir. La question du retour des déplacés a été, par ailleurs, soulevée pour le principe, l’accord sur ce processus étant total.
Le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, et le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, ont eu un tête-à-tête de trente minutes, hier, à Bkerké, en présence des deux secrétaires généraux du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien, MM. Harès Chéhab et Mohammed Sammak. Des questions de moralité publique, l’enseignement religieux dans les écoles...