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Actualités - ANALYSE

Toujours de la friture sur la ligne Hoss-Berry

M. Nabih Berry qui s’est rendu à Damas pour un congrès interparlementaire arabe doit en retourner aujourd’hui. Les dirigeants l’attendent pour entamer avec lui une série de réunions consacrées à la préparation du débat sur le budget, appelé à s’ouvrir le 12 juillet. Et aussi pour sonder ses intentions concernant une situation politique qui reste tendue, malgré les événements et malgré les pressants conseils de coopération prodigués par les décideurs. – À ce titre, le président Sélim Hoss, indiquent certains de ses partisans, tient beaucoup à avoir avec le chef du législatif de francs entretiens portant sur le sourd contentieux qui les oppose et débouchant sur une bonne coordination lors du débat sur le Budget. Ces sources ne cachent pas que le président du Conseil craint que son équipe ne soit si fortement égratignée par les députés que son existence même ne s’en trouve compromise. L’un de ces loyalistes ajoute que «M. Hoss n’est pas très rassuré en ce qui concerne les intentions de M. Berry. Il ne lui a pas échappé en effet que le chef du Législatif multiplie devant les députés qu’il reçoit les critiques acerbes à l’encontre du gouvernement. Du reste, M. Berry n’a pas manqué d’étaler ses griefs devant le chef de l’État lors de leur dernière rencontre hebdomadaire. Certes, le président de la Chambre développe des remarques qui concernent d’une manière générale le pouvoir dans son ensemble. Mais il est évident qu’il est bien plus agressif à l’encontre du gouvernement qu’à l’encontre du régime. M. Hoss, ajoute cette personnalité, est d’autant plus soucieux que même l’agression israélienne n’a pas produit sur M. Berry un effet de retenue sur le plan des critiques antigouvernementales, qu’il a continué à développer dans ses assises privées». – Du côté des amalistes, on indique que «le président de la Chambre avait octroyé au Cabinet un délai de grâce de six mois pour qu’il fasse ses preuves. Il était résolu à soutenir loyalement le pouvoir, à en être le défenseur zélé, pour peu que la ligne adoptée fût globalement juste. Il avait cependant précisé qu’il ne renoncerait pas pour autant à son rôle institutionnel d’observateur chargé d’ attirer l’attention des dirigeants sur les erreurs commises et de les mettre en garde contre d’autres dérapages se profilant à l’horizon. Une mission de vigilance qu’il a assumée pendant des mois en toute discrétion, sans étalage médiatique. Il livrait au président de la République ainsi un rapport de censeur impartial toutes les semaines Mais visiblement le gouvernement n’a tenu aucun compte de ses avis. Aujourd’hui, il estime de son devoir de porter ses observations à la connaissance du public par le biais des médias, la période de rodage étant amplement terminée». Sous la pression du débat parlementaire qui s’annonce, l’avertissement du président de la Chambre est maintenant tout à fait pris au sérieux par l’exécutif. D’autant que M. Berry s’est ostensiblement rapproché ces derniers temps de M. Rafic Hariri, adversaire déclaré du Cabinet. Des ministres croient ainsi savoir que si le tête-à-tête Berry-Hoss ne devait rien donner, le président Lahoud interviendrait en arbitre conciliateur.
M. Nabih Berry qui s’est rendu à Damas pour un congrès interparlementaire arabe doit en retourner aujourd’hui. Les dirigeants l’attendent pour entamer avec lui une série de réunions consacrées à la préparation du débat sur le budget, appelé à s’ouvrir le 12 juillet. Et aussi pour sonder ses intentions concernant une situation politique qui reste tendue, malgré les...