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Actualités - CHRONOLOGIE

Etude électronique au bac français?

Au Liban comme en France, une nouvelle forme de fraude dans l’épreuve de sciences économiques au baccalauréat français a pris de court des enseignants chargés de surveiller le déroulement des examens. Le journal Le Monde indiquait le 23 juin qu’un certain nombre de candidats avaient consulté leur calculatrice électronique, «non pour estimer ou affiner une statistique, mais pour “pomper” sur leur écran extraits de manuels, de cours ou de corrigés». Il s’agirait, en somme, d’un nouveau genre de fraude qui, au regard des règlements français, n’en est pas une puisqu’ils autorisent l’usage de ces instruments. Et pour cause : en 1986, année à laquelle les circulaires officielles furent élaborées, les calculatrices programmables n’existaient sans doute pas encore. Les candidats qui en possèdent actuellement ne sont toutefois pas plus avantagés que les autres, affirme-t-on de source française autorisée. En effet, la source précise que les commissions de rédaction des épreuves sont tout à fait conscientes de ce problème, et les questions posées exigent pour l’essentiel compréhension et réflexion, l’apprentissage mnémonique n’étant plus de mise en France depuis des années. Les sujets sont ainsi élaborés de manière à ce que nul ne puisse être favorisé. Le problème demeure quand même dans la mesure où l’épreuve fait toujours appel à un minimum de connaissances. Avouons qu’il reste plus facile de les retrouver sur un écran que dans sa mémoire… Mais il y a plus grave : le problème se posera dans deux ans au niveau du bac libanais. En effet, les nouveaux programmes scolaires prévoient l’intégration d’une série économique dans le cycle secondaire, et les élèves de terminales ES présenteront un examen de sciences économiques. Le ministère de l’Éducation devrait alors songer à se prémunir contre un éventuel recours à la fraude électronique, en fournissant par exemple aux candidats des calculatrices basiques, identiques pour tous. C’est la solution que préconisent les professeurs d’économie en France, quitte à augmenter légèrement le montant d’inscription au bac. En attendant, quid du bac français ? Les candidats n’ayant pas les moyens de se procurer des instruments aussi sophistiqués demeureront-ils victimes d’une injustice par rapport à leurs camarades plus nantis ?
Au Liban comme en France, une nouvelle forme de fraude dans l’épreuve de sciences économiques au baccalauréat français a pris de court des enseignants chargés de surveiller le déroulement des examens. Le journal Le Monde indiquait le 23 juin qu’un certain nombre de candidats avaient consulté leur calculatrice électronique, «non pour estimer ou affiner une statistique, mais...