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Actualités - CHRONOLOGIE

Tourisme - Finalement plus de peur que de mal Retour au calme dans le secteur hôtelier

Après les bombardements israéliens de la nuit du jeudi au vendredi, la crainte de voir la saison d’été – qui s’annonçait bonne – ruinée par les événements a fait surface. Mais les responsables d’hôtels contactés hier ont minimisé la gravité de la situation. Des annulations et des départs prématurés ont peut-être eu lieu vendredi (à des proportions différentes), mais l’activité, dit-on, serait redevenue presque normale depuis. Une source de la Middle East Airlines (MEA) a assuré que les annulations n’avaient pas dépassé les 10 %. «Nous avons tenu plusieurs réunions ces quelques jours et constaté que les dégâts ne sont pas énormes, ni à long ni à moyen terme», déclare M. Pierre Achkar, président du syndicat des propriétaires d’hôtels. Selon lui, «connaissant la situation au Liban, le touriste arabe a seulement retardé son arrivée sans l’annuler». «De plus, les raids ne se sont pas renouvelés et la formation d’un nouveau Cabinet en Israël rassure les gens», a-t-il estimé. «Il est vrai qu’il y a des personnes qui ont avancé la date de leur départ», ajoute M. Achkar. «Mais d’autres sont restées et ont constaté que la vie continuait. Les gens qui ont voyagé ou annulé leurs réservations ne se comptent même pas par centaines». À la question de savoir s’il croyait que la saison pouvait être sauvée, M. Achkar répond : «Il faut rester optimiste. Une relance aura probablement lieu après une dizaine de jours de calme». Telle était aussi l’opinion d’autres responsables d’hôtels. «Si rien de grave ne se produit, la saison sera sauvée. Mais le moindre incident pourrait avoir des répercussions graves», explique M. Joseph Moudabber, directeur du Century Park Hotel de Kaslik. Selon lui, il y a eu moins de 4 % d’annulations pour juillet et août, des vacances qui pourraient être facilement comblées. Stabilité Dans les autres hôtels aussi, les départs précipités avancés et les annulations des premiers jours ont cédé la place à la stabilité. Au Summerland où les annulations avaient atteint 60 % vendredi après la frappe israélienne, la situation est redevenue normale dès le lendemain. Au Riviera, les voyages avancés et les annulations de réservations n’ont pas dépassé les 10 %. Au Commodore également, le nombre d’annulations n’était pas énorme et a été pallié par l’arrivée de journalistes. Au Vendôme, on s’attendait à des conséquences plus graves, mais l’hôtel demeure plein à 75 % (au lieu de 90 %). Pour tous les établissements, les nouvelles réservations sont peu nombreuses pour l’instant et une évaluation exhaustive de la situation requiert plus de recul car les gens observent pour l’heure. Par ailleurs, une source de la MEA a assuré que les annulations de réservations pour les vols vers Beyrouth sont d’à peu près 10 %. Pour sa part, M. Nasser Saïdi, ministre de l’Économie et de l’Industrie, a considéré que «la saison sera bonne et les Libanais émigrés viendront et visiteront en premier le site de Baalbeck».
Après les bombardements israéliens de la nuit du jeudi au vendredi, la crainte de voir la saison d’été – qui s’annonçait bonne – ruinée par les événements a fait surface. Mais les responsables d’hôtels contactés hier ont minimisé la gravité de la situation. Des annulations et des départs prématurés ont peut-être eu lieu vendredi (à des proportions...