Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Parlement - Les retombées de l'agression sur le projet de budget Effots tous azimuts pour calmer le jeu politique à l'approche du 12 juillet

La dernière agression israélienne aura-t-elle des retombées quelconques sur le déficit prévu dans le projet de budget que l’Assemblée nationale doit commencer à étudier le 12 juillet ? Où le Liban va-t-il trouver l’argent nécessaire pour entreprendre la réparation des dégâts causés par les bombardements de jeudi dernier ? Et le peuple libanais, qui doit déjà assumer les conséquences des pertes irrécupérables en vies humaines, pourra-t-il supporter de nouvelles dettes pour assurer la reconstruction de ce qu’Israël a détruit ? Telles sont certaines des questions que se posent aujourd’hui les Libanais qui se trouvent replongés du fait des agressions israéliennes dans une situation dont ils croyaient être définitivement sortis. Le découragement est même parfois de mise chez la population qui a déjà beaucoup enduré au cours des longues années passées et qui ne voit aucune issue de secours à court terme à l’heure où le niveau de vie a beaucoup baissé et l’économie est lourdement éprouvée. Des ministres estiment que ce qui s’est passé la semaine dernière pourrait amener certains députés à résumer leurs interventions à l’Assemblée nationale et à hâter l’approbation du projet de budget et du plan quinquennal. Des parlementaires opposants affirment au contraire que le débat sera houleux car il y a beaucoup à reprocher au gouvernement. Il reste qu’un débat «houleux» pourrait rouvrir la porte à des discussions autour de l’immunité parlementaire, des augmentations des taxes et des impôts prévus dans l’annexe numéro 9 du projet de budget et même des «sources ministérielles» derrière la récente diatribe contre le président Rafic Hariri. À moins que le chef du Législatif, M. Nabih Berry, ne parvienne à convaincre les parties concernées de la nécessité de dépasser toutes ces considérations et de limiter le débat au projet de budget, le Liban ayant besoin aujourd’hui plus que jamais de la solidarité et de la cohésion de ses fils pour faire face à l’étape actuelle déjà délicate et aggravée de surcroît par les attentats israéliens aveugles qui menacent d’annihiler tout espoir d’une relance du processus de paix. Des contacts devraient en fait précéder l’ouverture du débat à l’Assemblée nationale le 12 juillet. Ils viseraient à calmer le jeu et à assurer un climat propice à l’étude du budget, la situation actuelle ne se prêtant pas à des discussions byzantines. Les députés sont d’ailleurs d’accord, dans leur majorité, sur la nécessité de s’en tenir aux orientations du chef de l’État et donc d’accorder la priorité aux intérêts nationaux et de resserrer les rangs pour faire face aux défis actuels avec la force de l’entente et de l’unité nationales. Mais personne ne peut présager de l’attitude qu’adoptera le président Berry au cas où un débat devrait être ouvert. Le plus probable est que le chef du Législatif tentera de se tenir à égale distance des loyalistes et des opposants et qu’il cherchera, si besoin est et comme il l’a toujours fait jusqu’à présent, à épargner au gouvernement toute marginalisation dont ce dernier pourrait souffrir même si le projet de budget est voté à la majorité. Car le président Berry – qui profite politiquement des tiraillements – n’en reste pas moins plus proche des loyalistes que des opposants et tente donc toujours de maintenir ouverte la porte du dialogue entre les deux parties. Il est donc certain, comme s’y attendent d’ailleurs les observateurs politiques, que tout sera fait pour résorber les joutes oratoires, éviter les polémiques inutiles et aplanir les tiraillements politiques afin que le projet de budget soit voté dans le calme même si certains amendements doivent y être apportés au niveau des taxes et des impôts. Encore faut-il que ces efforts aboutissent. L’été s’annonce déjà assez chaud et les Libanais se passeraient volontiers de toute nouvelle secousse.
La dernière agression israélienne aura-t-elle des retombées quelconques sur le déficit prévu dans le projet de budget que l’Assemblée nationale doit commencer à étudier le 12 juillet ? Où le Liban va-t-il trouver l’argent nécessaire pour entreprendre la réparation des dégâts causés par les bombardements de jeudi dernier ? Et le peuple libanais, qui doit déjà assumer les...