Vie politique - L'affaire de l'Ani continue d'entretenir la tension Hoss relance les hostilités

Exaspéré par la campagne menée contre son gouvernement depuis la publication par l’Ani d’un communiqué anti-Hariri attribué à des sources ministérielles, le président du Conseil, M. Sélim Hoss, est passé hier à l’attaque. Après avoir tenu un discours conciliant, dans un souci évident d’éviter une polémique politique, M. Hoss a subitement changé de ton, ouvrant ainsi grand la voie à une relance du débat qu’il voulait justement circonscrire. Contre toute attente, le chef du gouvernement a mis en relief le contenu du brûlot qui accuse M. Hariri d’être responsable de la plupart des maux dont souffre le pays. Des sources proches de M. Hoss ont expliqué que le président du Conseil a réagi ainsi, excédé qu’il était par l’attitude de M. Hariri qu’il accuse implicitement d’orchestrer, à travers ses alliés au Parlement et «les médias qu’il domine», une véritable campagne de dénigrement contre sa personne et son gouvernement. De mêmes sources, on a souligné que M. Hoss ne pouvait plus garder le silence devant le ton et l’attitude de ses détracteurs, qu’il juge injustifiés surtout qu’il n’avait épargné aucun effort pour démontrer à quel point il était ennuyé par la publication du communiqué. Jusqu’en soirée, les milieux proches de l’ancien chef du gouvernement n’avaient toujours pas réagi à la déclaration inattendue de M. Hoss. M. Rafic Hariri s’est abstenu de tout commentaire alors que ses proches indiquaient qu’il souhaitait prendre son temps avant de prendre position.