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Actualités - ANALYSE

La présence palestinienne, un dossier qui revient sur le tapis

Deux thèses majeures en présence : 1)– Le massacre de Saïda est une opération du grand gangstérisme. Faute d’un communiqué de revendication, le message ne s’adresse qu’aux juges. Pour qu’ils cessent de combattre les trafics interactifs de drogue, de voitures volées, de filles, de fausse monnaie, de contrebande diversifiée. Trafics qui prennent pour support les camps palestiniens, que leur extraterritorialité transforme en paradis… artificiels. 2)– L’acte est politique. C’est autant l’État libanais retrouvé, que l’État de droit dans l’absolu, qui est visé. Une action de déstabilisation manifeste qu’on peut attribuer à toute partie lésée par l’avènement d’un pouvoir fort. De ces théories en apparence opposées, on peut cependant opérer l’amalgame ou la synthèse. En observant que des intérêts mafieux peuvent se conjuguer à des intérêts politiques pour tenter de refaire du Liban un îlot d’anarchie. Toujours est-il qu’hier, les officiels libanais s’abstenaient prudemment de toute interprétation, de toute conclusion hâtive. Mais dans les cercles politiques, les spéculations battaient leur plein: – Les exécutants ont opéré en commando qui n’a rien à redouter, malgré la présence de forces de sécurité dans le périmètre du Palais de justice. Ils se sont ensuite enfuis sans problème, en laissant même leurs armes sur place. C’est d’autant plus frappant que des attentats précédents, qui ont fait des victimes parmi les gendarmes comme parmi les négociants en liqueurs, auraient dû valoir à Saïda un dispositif sécuritaire renforcé. On se demande ainsi pourquoi n’a-t-on pas installé des points de surveillance aux abords des sites échappant au contrôle de l’État, entendre les camps. – Il existe des associations d’idées et d’éléments qu’il est impossible de ne pas faire en une telle occurrence. D’abord le timing d’une opération qui a tout l’ait de venir en riposte à la libération de Jezzine, situé à quelques encablures à vol d’oiseau. Et à la visite qu’y a effectuée le chef de l’État. Ensuite le fait que le président de la République a soulevé ces derniers temps avec fermeté la question de la présence palestinienne, pour confirmer le rejet de l’implantation. Et pour prier par exemple Abdallah de Jordanie de reprendre les Palestiniens venus illégalement de chez lui au Liban pendant la guerre. Qu’on le veuille ou non, que cela soit ou non une simple coïncidence, le massacre de Saïda rouvre donc à terme la question des réfugiés et de l’implantation. Et dans l’immédiat le dossier des camps, de leur contrôle sécuritaire sinon civil. Le cas d’Abou Mahjan est inadmissible. Dans son ensemble, le problème est d’autant plus grave qu’il constitue une faille que la manipulation israélienne peut facilement exploiter.
Deux thèses majeures en présence : 1)– Le massacre de Saïda est une opération du grand gangstérisme. Faute d’un communiqué de revendication, le message ne s’adresse qu’aux juges. Pour qu’ils cessent de combattre les trafics interactifs de drogue, de voitures volées, de filles, de fausse monnaie, de contrebande diversifiée. Trafics qui prennent pour support les camps...