Débat Plaidoyer pour le maintien du ministère de l'Environnement

Un débat a été organisé hier au ministère de l’Environnement entre les associations écologiques et les responsables du ministère. M. Arthur Nazarian, ministre de l’Environnement, M. Berge Hatjian, directeur général, et M. Wissam Eid, conseiller, ont répondu à des questions concernant le risque d’abolition du ministère et sa coopération avec les associations. Durant le débat, les activités du ministère à l’occasion de la journée de l’environnement, le samedi 5 juin, ont été annoncées. «Samedi, les ministères de l’Environnement et du Tourisme organisent, en coopération avec la Direction générale des antiquités, des travaux de nettoyage de sept sites historiques : Tyr, Saïda, Byblos, Tripoli, Baalbeck, Anjar et Rachaya», a précisé M. Eid. Par ailleurs, une campagne d’éveil le long du littoral libanais contre le danger des rayons ultraviolets sera lancée le même jour. Pour sa part, M. Nazarian a insisté sur l’importance de la coopération entre les associations et le ministère pour la protection de l’environnement. Au cours du dialogue qui a suivi, les représentants des associations ont exprimer leur crainte de voir le ministère aboli et ont demandé aux responsables d’adopter une position claire sur cette question. M. Hatjian a répondu que «le ministère est là pour rester». Il a fait valoir que le projet de loi de M. Michel Murr, ministre de l’Intérieur, à ce sujet est actuellement aux mains des députés et que ceux-ci ne comptent pas l’adopter dans leur grande majorité. Les prérogatives du ministère, jugées insuffisantes par les associations, ont également été abordées. «Nous voulons travailler avec vous pour renforcer les pouvoirs de ce ministère», a dit l’un d’eux. «Notre ambition est d’avoir un ministère avec des pouvoirs réels». M. Nazarian a précisé que «le directeur général et les autres membres de l’équipe travaillent sans relâche pour définir ces prérogatives». Mais c’est le retard dans l’adoption du code de l’environnement qui a déclenché un grand débat. Est-ce un simple retard administratif comme l’a assuré M. Hatjian ou un ajournement délibéré comme l’ont suggéré certains ?