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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Environnement - Conférence à l'université de Balamand Les municipalités confrontées au problème du traitement des déchets

La question du traitement des déchets continue de susciter un débat national, englobant, cette fois-ci, les municipalités. Celles du caza du Koura – les mêmes qui ont refusé l’installation d’une décharge dans leur région – ont organisé samedi une conférence sur ce sujet, en collaboration avec l’université de Balamand et avec la collaboration de Fifi Kallab, experte en socio-économie et environnement. «Le but de cette conférence est de donner aux présidents des municipalités le moyen de connaître les différentes techniques de traitement des déchets, de les comprendre et de leur permettre de faire plus tard leur choix», explique Mme Kallab. Différentes techniques ont été passées en revue par des intervenants qui représentaient pour la plupart des sociétés privées. Ces conférenciers ont parlé du coût de l’installation et de la gestion. Une constante pouvait être dégagée de leurs interventions : plus la somme investie est importante, moins le coût du traitement est onéreux et plus la rentabilité est élevée. En clair, même si les moyens à mettre en œuvre sont importants à la base, le prix à payer (d’un point de vue financier, environnemental ou sanitaire) peut s’avérer beaucoup moins cher à long terme. Les présidents et membres de conseils municipaux présents en grand nombre (la plupart appartenant à des municipalités du Liban-Nord), ont eu le loisir de discuter les techniques du compostage (en plein air ou sans oxygène), ainsi que les problèmes de l’incinération ou des décharges. L’intérêt d’une production à partir des déchets (au lieu de les jeter tout simplement dans la nature) a été plusieurs fois relevé. Mais les moyens limités des municipalités n’ont pas été perdus de vue. Cependant, la tendance actuelle du Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR), en charge de l’affaire, est d’adopter la technique des décharges contrôlées, dans le cadre d’un projet financé par la Banque mondiale (BM). Le dossier n’est donc pas entre les mains des municipalités. Ont-elles par conséquent la latitude nécessaire pour agir si une technique leur paraît plus adaptée aux besoins de leur région que la décharge contrôlée ? «Bien sûr, les municipalités ont toujours les moyens d’agir si elles le veulent», explique à L’Orient-Le Jour Sleiman Nassif, président de la municipalité d'Amioun (Koura). «Si les municipalités du Koura se regroupent au sein d’une union, le montant des redevances qui leur sera versé par l’État s’élèvera à plus de deux milliards et demi de livres. Cela en soi pourrait nous permettre de trouver notre propre solution au problème des déchets». Interrogé sur le projet de décharge au Koura, M. Nassif déclare qu’il a reçu des assurances de tous les responsables confirmant qu’il était définitivement abandonné. Mais il soulève un point : «La Banque mondiale et le CDR nous ont affirmé que les décharges étaient le moyen le moins cher pour traiter les déchets. Or ils ont parlé de 144$ par tonne. Certains intervenants ont avancé le chiffre de 12 ou 15$ par tonne. Comment est-ce possible ?»
La question du traitement des déchets continue de susciter un débat national, englobant, cette fois-ci, les municipalités. Celles du caza du Koura – les mêmes qui ont refusé l’installation d’une décharge dans leur région – ont organisé samedi une conférence sur ce sujet, en collaboration avec l’université de Balamand et avec la collaboration de Fifi Kallab, experte...