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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Social - Le réalisme, fondement de la nouvelle stratégie pour les déplacés Le plan de retour : 750 millions de dollars et 30 à 36 mois pour l'exécution

Le ministre de l’Information et des Déplacés Anouar el-Khalil a annoncé hier l’adoption d’un plan «réaliste» pour la poursuite et l’achèvement du processus de retour des familles déplacées, pratiquement interrompu depuis plusieurs mois. Ce plan, d’un coût de 1,124 milliard de LL, soit environ 750 millions de dollars, prévoit une période d’exécution de trois ans au maximum. M. Khalil a fait part de ce plan au cours d’une conférence de presse au siège du ministère. Il a expliqué que la stratégie a été fondée sur «de nouveaux critères imperméables à toute politisation, à toute sélectivité et à toute dilapidation des fonds». «À mesure que le temps passe, la blessure que constitue ce dossier devient impossible à refermer». C’est pourquoi, selon lui, il fallait hâter l’achèvement du processus en fixant un calendrier plus ou mois ferme, tenant compte des possibilités budgétaires. En tout, la période d’exécution devra s’étaler sur 30 mois, à laquelle il faudra ajouter un délai de «réserve» de six mois au maximum. En outre, dans les limites de ce délai, un échéancier a été établi pour les diverses étapes du processus. Naturellement, «à l’ombre de la crise économique que traverse le Liban, il n’était plus possible d’ignorer la situation du Trésor», a poursuivi le ministre, qui cherchait à justifier les priorités retenues dans le plan. Ainsi, pour ce qui est de l’aide à la reconstruction des habitations détruites, une distinction sera opérée entre les ayants droit principaux et leurs descendances, les premiers étant considérés comme prioritaires. Cette distinction n’est cependant pas absolue, le ministère s’étant fixé pour objectif de rétablir autant que possible la situation qui prévalait au moment de l’exode. En effet, dans le cas d’une famille qui possédait une habitation dans un immeuble dont les autres appartements étaient ou pouvaient être destinés aux descendants, ces derniers seraient alors considérés comme ayants droit principaux, tout autant que la cellule familiale initiale. Mais le plan prévoit aussi une autre distinction importante de nature à limiter les dépenses. Elle concerne les indemnités d’évacuation, qui seront octroyées non plus en fonction des familles, mais par unités de logements. La stratégie prévoit en outre de compléter le processus de réconciliations – «heureusement peu nombreuses», selon M. Khalil – ainsi que la restauration d’édifices religieux et le déblayage des décombres. «Nous savons par avance que ces mesures susciteront des oppositions de la part de divers protagonistes. Nous tenterons, dans les limites des montants prévus, de prendre en compte les réclamations justifiées», a souligné le ministre, ajoutant toutefois que les autres oppositions, «celles qui sont impossibles à traiter», seront ignorées, dans la mesure où leur objectif serait de «poursuivre dans ce dossier sur la voie qui était suivie auparavant (sous les gouvernements Hariri)». En conclusion, M. Khalil a indiqué que son ministère a choisi «une deuxième voie, consistant à partir du principe que les possibilités sont modestes et en sachant que tous les besoins ne seront pas satisfaits, dans le but d’alléger le plus possible le poids de ce dossier».
Le ministre de l’Information et des Déplacés Anouar el-Khalil a annoncé hier l’adoption d’un plan «réaliste» pour la poursuite et l’achèvement du processus de retour des familles déplacées, pratiquement interrompu depuis plusieurs mois. Ce plan, d’un coût de 1,124 milliard de LL, soit environ 750 millions de dollars, prévoit une période d’exécution de trois ans...