Echanges - Hoss expose aux hommes d'affaires de l'émirat les possibilités d'investissement au Liban Deux cents millions de dollars du Koweit pour le financement de projets d'infrastructure

Premier résultat de la visite du chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, au Koweït : le Fonds koweïtien de développement économique arabe (FKDEA) a décidé de consacrer la somme de 200 millions de dollars pour le financement d’une série de projets d’infrastructure routière et hydraulique, à partir de 2002. Le projet est encore au stade d’accord de principe. Une délégation du FKDEA est attendue au courant de cet été à Beyrouth pour prendre connaissance des études relatives aux projets en question avant de les soumettre pour examen à la direction du Fonds. Le chef du gouvernement avait expliqué hier matin au directeur général du Fonds koweïtien, M. Badr Houmaydi, l’importance de ces projets après avoir établi l’échelle des priorités définies par le Liban au niveau du développement. Plus tard, le vice-président du CDR, M. Boutros Labaki, qui fait partie de la délégation officielle présidée par M. Hoss, a exposé à M. Houmaydi les caractéristiques et le mécanisme d’exécution de ces projets. Pendant ce temps, M. Hoss exposait aux membres de la Chambre koweïtienne du commerce et de l’industrie la politique adoptée par son gouvernement pour encourager les investissements au Liban. Il a notamment insisté sur l’absence de contraintes aux placements dans le pays, soulignant l’importance que le gouvernement accorde au secteur privé, au respect de la propriété privée, du secret bancaire et des libertés publiques, avec en tête les libertés économiques. M. Hoss a ensuite expliqué à ses hôtes les conditions de travail au Liban, indiquant que l’Idal se charge d’accomplir les formalités exigées des investisseurs. Il les a ensuite informés que le gouvernement a décidé de réduire à 5 % au lieu des 16 % initiales la taxe d’enregistrement des biens-fonds acquis par des non-libanais. La politique du gouvernement Devant ses interlocuteurs, le président du Conseil a évoqué les mesures prises par l’État pour favoriser le développement et la croissance dans le pays, précisant que le CDR planche sur l’établissement d’un plan qui s’articule autour de trois points essentiels : le règlement des problèmes sociaux, le développement des régions déshéritées et la croissance des secteurs productifs tels que l’agriculture, l’industrie et le tourisme. Il a fait état dans ce cadre de pourparlers entre le Liban et l’Union européenne au sujet d’un prêt bonifié destiné à financer un projet de développement industriel, avant d’indiquer que la Banque islamique compte accorder au Liban un prêt de 30 millions de dollars pour le développement du secteur touristique. M. Hoss, qui doit regagner aujourd’hui Beyrouth, s’était rendu samedi au Koweït, accompagné d’une délégation officielle. Cette visite de trois jours s’inscrit dans le cadre de la tournée que le chef du gouvernement avait entamée il y a quelques mois dans un certain nombre de capitales arabes afin d’exposer à leurs dirigeants les orientations politiques et économiques du nouveau régime. M. Hoss, qui cherche notamment à encourager les pays du Golfe à investir au Liban, s’était rendu en février en Arabie séoudite et en mars au Qatar et aux Émirats arabes unis. À son arrivée samedi au Koweït, M. Hoss a été aussitôt reçu par l’émir Jaber Ahmed al-Sabbah avec qui il a eu un entretien axé sur la situation au Liban-Sud et sur la situation économique au Liban. Le prince héritier et premier ministre koweïtien, cheikh Saad al-Abdallah al-Sabah, a assisté à la conversation, qui a été suivie d’un entretien en tête-à-tête entre M. Hoss et le prince héritier. Aucune information n’a pu être obtenue au sujet de la teneur de cet entretien. Par la suite, les deux délégations libanaise et koweïtienne ont tenu une réunion de travail. Notons que M. Hoss était accompagné de M. Labaki, ainsi que du directeur des organisations internationales au sein du ministère des Affaires étrangères, M. Mohamed Issa, du chargé d’affaires libanais au Koweït, Mme Mona Tannir, et de l’ambassadeur du Koweït au Liban, M. Saad Sallal.