Un dossier en vedette après le débat sur le budget Conseil national de l'information : les tractations ont commencé

Les tractations entre le gouvernement et la Chambre sur la composition du Conseil national de l’information battent leur plein. Le président Nabih Berry a inscrit à l’ordre du jour de la prochaine séance parlementaire ordinaire la désignation impartie à l’Assemblée des cinq membres sur dix. Le dossier de l’information, indique-t-on de source officielle, retient tout particulièrement l’attention des responsables et se trouvera en vedette une fois terminé le débat sur le budget. On sait que le ministre concerné, M. Anouar el-Khalil, propose de faire table rase complètement du dispositif en place et d’en établir un autre. Son plan porte aussi bien sur le système d’octroi de licences que sur la refonte de toutes les législations, de toutes les réglementations concernant l’information et les activités annexes dites d’imprimés. Cependant, ce programme n’ira pas sans négociations. Et, à ce propos, pour muselée qu’elle paraisse à l’heure actuelle, l’opposition taëfiste commence à grogner sourdement en coulisse. Usant d’un ton familier, un député contestataire affirme ainsi que «Hoss et Berry vont nous refaire le coup des privatisations. C’est-à-dire marchander entre eux un compromis sur le dossier de l’information comme ils l’ont fait pour les privatisations. Et, après cela, on nous répète que la troïka et sa manie du partage c’est du passé…» Quoi qu’il en soit, dans le cadre de la réforme envisagée, le Conseil national d’information aura beaucoup d’importance. Mais ses attributions font toujours l’objet de tiraillements entre fractions du pouvoir. Certains veulent que ce Conseil n’ait qu’un rôle consultatif, car il n’est pas prévu comme institution à part entière ou comme cinquième pouvoir constitutionnel. D’autres veulent, pour la cohérence et la bonne marche du secteur loin de toute interférence politique, que le Conseil soit le véritable maître en matière d’information.