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Actualités - ANALYSE

Vie politique - Beyrouth doit être prêt à faire face aux développements régionaux Plaidoyer pour un cabinet d'entente nationale

À la lumière des développements qui s’annoncent dans la région, la formation d’un nouveau gouvernement d’entente nationale s’impose au Liban. C’est l’avis de certains milieux politiques et parlementaires qui estiment que Beyrouth doit être prêt à faire face aux bouleversements dus notamment à l’accession au pouvoir en Israël de Ehud Barak. Celui-ci s’emploie d’ailleurs lui-même à constituer un Cabinet aussi élargi que possible de manière à pouvoir prendre les décisions difficiles qu’exigerait le processus de paix. À Beyrouth, le gouvernement doit être fort pour faire obstacle à toute tentative israélienne visant à briser l’unité des rangs libanais. En tout état de cause, quelle que soit l’issue du processus de paix, que l’armée israélienne se retire ou non du Liban-Sud, un problème encore plus complexe demeure : celui des réfugiés palestiniens qui, faut-il le rappeler, avait été à l’origine de la guerre au Liban en 1975. Par conséquent, seul un gouvernement d’union nationale est susceptible d’anticiper d’éventuelles divergences entre les factions libanaises concernant le retrait du Sud et de la Békaa, d’une part, et l’implantation des palestiniens, d’autre part. La partie est d’autant plus facile pour Ehud Barak qu’il jouit auprès des États-Unis et de l’Union européenne de l’image d’un pacificateur, contrairement à son prédécesseur Benjamin Netanyahu. Le nouveau Premier ministre israélien pourra donc toujours se prévaloir de cette image positive pour convaincre Washington et l’UE de la «mauvaise volonté» du Liban et de la Syrie dans le cadre des pourparlers de paix. Pour en revenir au plan local, il est évident qu’un gouvernement d’entente nationale est tributaire d’abord d’une détente politique que le ministre Walid Joumblatt a du reste amorcée en rencontrant le vice-président du Conseil Michel Murr. L’ancien ministre a réclamé la formation d’un gouvernement «politique» apte à prendre des décisions cruciales en période de négociations. Dans ce contexte, d’aucuns proposent la constitution d’un nouveau Cabinet après le vote du budget, du plan de redressement économique et financier et des privatisations initiés par le gouvernement Hoss. On serait alors en mesure d’aborder les circonstances difficiles au niveau régional dans un climat de détente économique et sociale. D’autres suggèrent un simple remaniement ministériel qui permettrait d’intégrer des éléments politiques au Cabinet de techniciens. D’autres enfin excluent tout changement à ce niveau à condition que la délégation qui serait appelée à négocier avec l’État hébreu soit formée d’éléments chevronnés du monde politique.
À la lumière des développements qui s’annoncent dans la région, la formation d’un nouveau gouvernement d’entente nationale s’impose au Liban. C’est l’avis de certains milieux politiques et parlementaires qui estiment que Beyrouth doit être prêt à faire face aux bouleversements dus notamment à l’accession au pouvoir en Israël de Ehud Barak. Celui-ci s’emploie d’ailleurs...