Diaspora - Réception en l'honneur du secrétaire général du Conseil des ministres du Chili L'UDCL plaide pour la restitution de la nationalité aux émigrés libanais (photo)

Le président de l’Union démocrate chrétienne libanaise, Me Nehmatallah Abi Nasr, et les membres du conseil exécutif de l’UDCL ont offert hier un déjeuner en l’honneur du secrétaire général du Conseil des ministres du Chili, M. Claudio Wehbé. Étaient notamment présents à la réception les ambassadeurs du Chili, M. Mario Hamuy, de l’Uruguay, M. Guido Yerlas, de Roumanie, M. Constantin Tunsanu, de Bulgarie, M. Nikolai Mihailov Andreev, ainsi que plusieurs autres personnalités politiques et diplomatiques. Le président de l’UDCL, Me Abi Nasr, a prononcé à cette occasion une allocution dans laquelle il a notamment déploré le fait que les régimes précédents au Liban n’aient pas œuvré suffisamment pour «attirer au Liban la diaspora libanaise éparpillée de par le monde, et plus particulièrement en Amérique latine. Ce rêve semble se concrétiser aujourd’hui sous le mandat de notre nouveau président, le général Émile Lahoud, a déclaré Me Abi Nasr. L’une des priorités de son gouvernement présidé par M. Sélim Hoss devrait être le renforcement des liens entre le Liban et la diaspora». Me Abi Nasr a, d’autre part, souligné que l’UDCL «espère que l’État permettra aux Chiliens d’origine libanaise et à tous les émigrés libanais ainsi qu’à leurs descendants de récupérer leur nationalité d’origine. Cela implique évidemment une plus grande participation des émigrés à la vie politique, économique et socio-culturelle du Liban». Ce dernier point a été repris dans son discours par le secrétaire général du Conseil des ministres du Chili (qui est d’origine libanaise). S’adressant aux membres de l’UDCL, M. Wehbé a notamment déclaré sur ce plan : «Il est important de comprendre que l’avenir de ce pays ne saurait être le fruit uniquement du travail des Libanais qui sont demeurés dans le pays, mais il est également le fruit du travail des millions d’émigrés libanais répartis dans tous les continents, a souligné M. Wehbé. Cela nécessite la mise en place d’une politique allant dans ce sens. J’ai le sentiment que j’ai le droit de réclamer la mise en application d’une telle politique». Et le responsable chilien de poursuivre : «Il faut nous donner la possibilité de participer au développement du Liban. Cela implique des mesures pratiques susceptibles de stimuler le tourisme, de promouvoir les investissements mutuels et d’intensifier les relations culturelles avec les pays dans lesquels les émigrés libanais ont une grande influence». Et M. Wehbé de conclure : «Tel est le défi auquel vous, Libanais, devez faire face. Vous vous devez de créer les conditions requises pour que tous les émigrés libanais puissent maintenir des liens privilégiés avec ce beau pays, terre de nos ancêtres».