Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Libertés - L'organisation internationale réclame des éclaircissements Amnesty soulève le cas des détenus libanais en Syrie

Des centaines de Libanais, de Palestiniens, et de Jordaniens «croupissent dans les prisons syriennes, totalement coupés du monde extérieur, souvent sans que leur détention soit reconnue», affirme un rapport d’Amnesty International, cité par l’AFP. «Aujourd’hui encore, nul ne sait combien de Libanais, de Palestiniens et de Jordaniens ont été victimes de disparitions ou d’exécutions sommaires, ni combien demeurent incarcérés dans divers établissements pénitentiaires et centres de détention syriens», ajoute le rapport. Amnesty fait état «de plus de 300 cas de détention politique et de disparition en Syrie», certaines datant d’une vingtaine d’années. Elle a «demandé des éclaircissements au gouvernement syrien à plusieurs reprises, mais n’a reçu aucune réponse sur le fond» à cette date, remarque l’organisation. L’organisation craint en outre «que les cas dont elle a connaissance ne correspondent qu’à une petite partie de la réalité». «La plupart de ces arrestations s’inscrivaient dans le contexte de la guerre au Liban ou du conflit opposant la Syrie à l’OLP dans les années 80», selon Amnesty. «Incarcérés pour des raisons liées aux divers conflits politiques qui ont secoué la région (...), ces détenus ont joué le rôle de pions, privés de la possibilité de contester la légalité de leur détention», souligne le rapport. Se félicitant du fait que «depuis 1991, le gouvernement syrien a relâché des milliers de prisonniers politiques», Amnesty «exhorte» les autorités de ce pays «à rompre le silence qui continue d’entourer le sort» des centaines d’autres qui demeurent incarcérés. L’organisation des droits de l’homme cite notamment les cas d’un Palestinien, d’un Libanais et d’une Jordanienne. Ainsi, «Abdel Majid Nimr Zaghmout, Palestinien, a été arrêté en Syrie en 1966. Accusé du meurtre d’un dirigeant palestinien, il a été condamné à mort, à l’issue d’un procès inéquitable devant un tribunal militaire, mais la peine n’a pas été appliquée (...). En 1989, le ministre syrien de la Défense a ordonné sa mise en liberté, mais il n’a pas été libéré pour autant. Il est incarcéré depuis plus de 32 ans». «Dani Mansourati, ressortissant libanais, a été membre des Kataëb. En 1992, trois hommes en civil l’ont fait monter dans leur véhicule et l’ont emmené. On est sans nouvelles de lui depuis ce jour...». «Wafa Fahmi Ali Abidat, Jordanienne d’origine palestinienne, arrêtée en 1986 à Damas, a été accusée d’espionnage au profit de la Jordanie (...) Les autorités syriennes nient sa détention, mais sa famille a reçu des informations qui confirment qu’elle est incarcérée dans une prison de Damas». Selon Amnesty, «les autorités syriennes doivent procéder de toute urgence à un réexamen approfondi de ces cas, avec pour objectif de libérer sans condition tous les prisonniers d’opinion incarcérés sans inculpation ni jugement, de rejuger ou de relâcher tous les détenus qui purgent des peines de prison après avoir été jugés en secret et de façon sommaire, d’élucider le sort des disparus et d’en informer sans délai leur famille».
Des centaines de Libanais, de Palestiniens, et de Jordaniens «croupissent dans les prisons syriennes, totalement coupés du monde extérieur, souvent sans que leur détention soit reconnue», affirme un rapport d’Amnesty International, cité par l’AFP. «Aujourd’hui encore, nul ne sait combien de Libanais, de Palestiniens et de Jordaniens ont été victimes de disparitions ou...