Le ministre chypriote de l'intérieur chez Hoss et Murr (photo)

La visite du ministre chypriote, souhaitée depuis plus de deux mois par Nicosie, est intervenue à la suite du dernier incident en date entre les deux pays au sujet de l’immigration illégale. Le Liban avait refusé il y a une dizaine de jours de récupérer 23 immigrants clandestins, pour la plupart des Arabes, qui avaient été expulsés de Chypre peu après leur arrivée. Selon Nicosie, le groupe, qui comprenait en tout 29 immigrants, était parti du Liban à bord d’un bateau de pêche, le Moustapha. Beyrouth a pour sa part accepté de récupérer uniquement six d’entre eux, des Égyptiens, porteurs de permis de résidence au Liban. Selon un communiqué commun publié à l’issue de la rencontre, avec M. Murr «les deux parties sont convenues de mettre un terme au phénomène de l’immigration illégale». Les deux ministres ont par la suite tenu une conférence de presse au cours de laquelle M. Murr a indiqué qu’«une solution a été trouvée» au problème de l’immigration clandestine. M. Murr était interrogé sur le point de savoir s’il était prouvé que les 29 clandestins étaient partis du Liban. Il a répondu : «Ces détails sont entre les mains des services de sécurité libanais et chypriotes. Il n’existe pas de preuves mais je ne veux pas entrer dans les détails car nous avons trouvé une solution à tous ces problèmes». Pour sa part, M. Michaélidès a nié que son gouvernement ait manifesté l’intention de «réexaminer» ses relations avec le Liban. «Nous étudions seulement la question de l’immigration clandestine et tout le monde sait qu’il ne s’agit pas d’un problème nouveau et que tous les pays en souffrent», a-t-il dit. «À travers les négociations que nous avons eues avec notre meilleur voisin, le Liban, nous avons découvert qu’une solution était possible. Il s’agira de mesures pratiques de nature à éliminer les racines de ce problème entre nos deux pays», a-t-il ajouté. M. Michaélidès a été par la suite reçu par le chef du gouvernement et ministre des Affaires étrangères Sélim Hoss. Au cours de l’entretien, M. Hoss a réitéré à son interlocuteur que le Liban n’avait fait «qu’appliquer les lois et conventions en vigueur en n’acceptant de récupérer que six des 29 immigrants clandestins, la Sûreté générale ayant pu démontrer que ces six étaient partis du Liban, ce qui n’a pas été le cas pour les 23 autres».