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Actualités - CHRONOLOGIE

Pas de politisation du dossier administratif, selon des visiteurs de Hoss Les fonctionnaires écartés seront informés des motifs de leur éloignement

Une fois que le dossier des mises à l’écart de fonctionnaires et de responsables de services publics aura été achevé, le gouvernement informera les fonctionnaires touchés des motifs de leur disgrâce. C’est ce qu’a annoncé hier un député du Metn, Antoine Haddad, après avoir été reçu par le premier ministre Sélim Hoss au Grand Sérail. M. Haddad, qui reprenait en substance la teneur de son entretien avec M. Hoss, a indiqué que le gouvernement n’a «nullement cherché à politiser ce dossier». Il a précisé que les irrégularités sur lesquelles le Conseil des ministres s’était basé pour mettre à l’écart tel ou tel fonctionnaire seraient dans certains cas d’ordre légal, dans d’autres purement administratif, comme par exemple le fait que la nomination du fonctionnaire concerné n’avait pas été conforme à la loi. Dans une interview à la télévision, dimanche soir, M. Hoss avait affirmé que tous les fonctionnaires mis à l’écart étaient d’une manière ou d’une autre responsables d’irrégularités légales ou administratives. Il s’était refusé à donner la moindre précision, se contentant d’affirmer que l’ampleur de ces irrégularités variait d’un fonctionnaire à l’autre et que, d’autre part, certains ont été sanctionnés du fait qu’ils relevaient d’institutions elles-mêmes considérées comme irrégulières. M. Hoss a également reçu hier le député Jihad Samad (Denniyé), qui a exprimé par la suite le souhait que le gouvernement «procède à une évaluation adéquate des dossiers» des fonctionnaires mis à l’écart, afin que leur éloignement soit «justifié». Il a en outre demandé que l’opinion «soit tenue au courant (des motifs de leur mise à l’écart), sur la base du principe selon lequel on doit demander des comptes à tous ceux qui commettent des irrégularités». Sur un autre plan, le chef du gouvernement s’est entretenu avec M. Fayçal Daoud (député du caza de la Békaa-Ouest-Rachaya). Ce dernier, interrogé par les journalistes à sa sortie sur les propos du chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, selon lequel la communauté druze serait «lésée» sous le gouvernement actuel, a répondu : «On ne peut pas dire que les druzes sont lésés. On ne peut pas non plus demander des comptes avant de voir ce qui va se passer». «Nous continuons à préparer la tenue d’une réunion interdruze qui regroupera tous les députés et les ministres de la communauté sans exception, c’est-à-dire y compris Walid Joumblatt, et cela en dépit de tous les différends politiques qui nous séparent de lui». «Cette réunion vise à trouver des dénominateurs communs entre nous, ou alors à établir un dialogue», a-t-il dit, soulignant que la communauté druze ne pouvait pas «être incarnée par un individu ou même quelques individus». «Il y a au sein de la communauté des forces vives ainsi d’ailleurs que des membres de partis politiques influents, comme par exemple le PSNS», a ajouté M. Daoud. Par ailleurs, M. Hoss a reçu les députés Hezbollah Ibrahim Sayed et Abdallah Kassir, avec qui il s’est entretenu de problèmes liés à la culture du tabac au Liban-Sud. La tournée arabe Enfin, il a rencontré le député Wajih Baarini (Akkar) qui a remis aux journalistes, à sa sortie, une copie d’un mémorandum portant sur les revendications économiques, sociales et écologiques des habitants de sa circonscription. Par ailleurs, M. Hoss se prépare à effectuer, probablement d’ici une semaine, une tournée arabe qui le conduira notamment dans les monarchies du Golfe ainsi qu’en Egypte. M. Hoss se rendra d’abord en Arabie séoudite, puis à Qatar, aux Emirats arabes unis et au Koweit, avant de gagner le Caire. D’autres pays pourraient être inclus dans cette tournée. Dans les milieux proches du Premier ministre, on indique que cette tournée n’a pas pour but de demander une aide financière en faveur du Liban, mais d’expliquer les nouvelles donnes politiques et économiques dans le pays. Sur ce dernier plan, M. Hoss, ainsi qu’il l’ a affirmé dimanche soir à la télévision, cherchera surtout à rassurer les investisseurs arabes en leur affirmant que le gouvernement actuel n’a pas l’intention de remettre en cause ni les contrats et les accords conclus ou négociés par les équipes ministérielles précédentes, ni les législations adoptées pour encourager l’investissement, notamment en matière fiscale.
Une fois que le dossier des mises à l’écart de fonctionnaires et de responsables de services publics aura été achevé, le gouvernement informera les fonctionnaires touchés des motifs de leur disgrâce. C’est ce qu’a annoncé hier un député du Metn, Antoine Haddad, après avoir été reçu par le premier ministre Sélim Hoss au Grand Sérail. M. Haddad, qui reprenait en...