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Actualités - OPINION

Religion Une semaine de prière pour l'amour des chrétiens

L’insistance à vouloir, chaque année, prier pendant une semaine pour l’unité des chrétiens, a quelque chose qui dérange. L’unité est une fin. On l’utilise comme un moyen. C’est le cercle vicieux. Ce qu’il faudrait vraiment, c’est une semaine de prière pour l’amour des chrétiens. On y verrait beaucoup plus clair. En insistant sur l’unité, on insiste sur l’aspect dialogue théologique entre les Églises. Mais en mettant en valeur l’amour, comme moyen, c’est sur le dialogue de charité qu’on insiste. Et la responsabilité de la division apparaît bien plus nettement. Car c’est le manque d’amour, origine et raison première de la perpétuation des divisions, qu’on met ainsi en lumière. L’interpénétration du politique et du spirituel, et la rivalité pour le pouvoir sont bien plus responsables des divisions que toute divergence théologique. Si l’on met entre parenthèses la mémoire historique de ces divisions, la seule véritable divergence théologique est le dogme de la primauté de Pierre. Ce dogme est le seul vraiment qui soit au confluent du spirituel et du temporel. Il commande l’un des aspects fondamentaux de l’ecclésiologie, c’est-à-dire de la façon dont l’Église se pense et se gouverne, ainsi que la définition du rôle de l’évêque. Même là, si on laissait parler l’amour, il ne faudrait pas longtemps pour réunifier l’Église.Le temps de signer quelques papiers et de déménager quelques sièges. C’est-à-dire de repenser l’exercice de l’autorité. Mais comme la religion chrétienne est une religion de l’incarnation, il faudra sans doute attendre pour cela que l’amour parle aux cœurs. Ou que les cœurs écoutent l’amour.
L’insistance à vouloir, chaque année, prier pendant une semaine pour l’unité des chrétiens, a quelque chose qui dérange. L’unité est une fin. On l’utilise comme un moyen. C’est le cercle vicieux. Ce qu’il faudrait vraiment, c’est une semaine de prière pour l’amour des chrétiens. On y verrait beaucoup plus clair. En insistant sur l’unité, on insiste sur l’aspect...