Finances Le budget ne sera pas approuvé avant avril, selon K. Hraoui (photo)

Si le projet de loi sur le budget est transmis à la Chambre à la fin du mois de février, il ne sera pas approuvé avant avril. C’est ce qu’a déclaré hier M. Khalil Hraoui, président de la commission parlementaire des Finances, à l’issue d’un entretien avec le ministre des Travaux publics, M. Nagib Mikati. Concernant cette question, le ministre des Finances, M. Georges Corm, a confirmé hier que le projet de loi de finances sera achevé vers la fin du mois de février. Au début du mois prochain, des réunions auront lieu avec chaque ministre pour examiner en détail les budgets des différents départements. M. Corm a ajouté qu’il était «naturel» que le nouveau gouvernement revoie le projet de budget préparé par l’ancienne équipe ministérielle. M. Hraoui s’est pour sa part déclaré partisan du principe de la réduction des dépenses «tout en fournissant aux ministères en charge des services publics les moyens nécessaires pour accomplir leurs tâches. Il ne faut pas que la politique d’austérité soit appliquée au détriment des services sociaux et du développement des régions». Le député de Zahlé a ajouté dans ce cadre que les ministères des Travaux publics et des Ressources hydrauliques et électriques doivent obtenir tous les moyens nécessaires pour poursuivre le processus de reconstruction. M. Hraoui a par ailleurs indiqué que son entretien avec M. Mikati a porté «sur des questions administratives, sur le projet de budget et sur la nécessité de réviser la procédure d’adjudication des projets conformément aux principes d’austérité et de transparence». «Il faut aussi accorder plus d’importance au projet de l’autoroute arabe, a-t-il ajouté. Si les moyens disponibles ne sont pas suffisants pour achever rapidement l’ensemble du projet, il faut au moins l’exécuter par étapes. Il est possible de terminer le tronçon Masnaa-Kahalé, parce que la partie s’étendant entre Kahalé et Beyrouth nécessite de vastes expropriations. Il faut achever cette autoroute très vite, car il s’agit d’une artère vitale pour l’économie». M. Hraoui s’est d’autre part prononcé en faveur du maintien de la procédure en vertu de laquelle les députés décident de la répartition des crédits alloués à de petits projets dans leurs régions respectives (150 millions de livres par an pour chaque député).