Husseini réplique au chef du PSP : il y a actuellement trop de liberté (photo)

L’ancien président de la Chambre Hussein Husseini a violemment répliqué hier aux propos tenus dimanche par le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, qui s’en était pris au «régime terroriste». Sans nommer M. Joumblatt, M. Husseini, qui s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec le chef du Parlement Nabih Berry, a estimé que si «le régime était terroriste, il aurait empêché ces voix de se faire entendre avec une telle liberté». Il a ajouté qu’à son opinion, il y avait ces jours-ci «trop de liberté». M. Husseini a néanmoins jugée «normale» la campagne menée actuellement par l’opposition contre le gouvernement. «C’est le contraire qui serait anormal», a-t-il dit, tout en soulignant que «l’important c’est d’aller de l’avant dans l’édification des institutions sur des bases solides afin qu’elles puissent régler les problèmes qui ont trop duré». «Nous sommes face à une occasion unique d’édifier l’État et ses institutions, a poursuivi l’ancien chef du Parlement. Les six dernières années ont incontestablement démontré que le fait de compter sur un individu pour régler les problèmes du pays était une illusion», a-t-il dit. Évoquant la loi électorale, M. Husseini a souligné que la question était très simple. «Avant de signer les accords de Taëf, il y avait des choses qui pouvaient nous plaire et d’autres pas. Mais depuis que Taëf est devenu la Constitution du Liban, nous y sommes soumis, tant pour ce qui nous plaît que pour ce qui nous déplaît. Voilà pourquoi je m’étais élevé contre la politique de la sélectivité. Nous devons respecter littéralement les dispositions du document d’entente nationale, qui ne souffrent aucune interprétation», a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Berry a reçu le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleiman, l’ambassadeur d’Australie Ian Parmeter, venu lui faire une visite d’adieu, ainsi que des députés.