Réforme - Quarante postes seront touchés par l'épuration Nouvelle fournée demain (photo)

La virulente campagne menée par la néo-opposition contre les mesures administratives prises par le nouveau régime ne semble pas avoir intimidé outre mesure le pouvoir. Le gouvernement paraît déterminé, en effet, à aller de l’avant sur ce plan. Selon diverses sources toutes concordantes, le Conseil des ministres, qui se tiendra demain, mercredi, au palais de Baabda, sous la présidence du général Émile Lahoud, décidera d’un nouveau train de nominations et de révocations. La fournée prévue pour demain touchera non moins de 40 postes au sommet de la hiérarchie de l’administration publique. Un certain nombre de directeurs généraux et de hauts fonctionnaires pourraient être radiés de l’appareil de l’État ou tout simplement démis de leurs fonctions et placés à la disposition du Premier ministre. Le gouvernement devrait pourvoir dans ce cadre à certains postes-clé vacants. Un nouveau mohafez du Mont-Liban pourrait, notamment, être nommé (M. Jean Khoury, directeur général du ministère des Affaires rurales) ainsi que le mohafez de Beyrouth (le nom de M. Raymond Oueidate, sunnite, est le plus fréquemment cité). Les nominations diplomatiques, que d’aucuns prévoyaient pour demain, seraient reportées à une autre séance du Cabinet, en raison de certains tiraillements en rapport avec la détermination des quotas confessionnels. Ce dossier des nominations a été au centre d’une réunion de travail qui a groupé hier soir à Baabda le président Lahoud et M. Hoss. Le Premier ministre aurait informé le chef de l’État de son opposition à la nomination de militaires au sein de l’administration. Dans les milieux proches de M. Hoss, on affirmait hier soir qu’une telle option aurait été écartée.