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Actualités - CHRONOLOGIE

Administration - Les attaques contre les décisions administratives se multiplient Hoss dénonce la campagne féroce menée contre son cabinet (photo)

Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a mis l’accent sur l’objectivité qui a guidé les dirigeants dans le choix des décisions prises dans le cadre de la réforme de l’Administration, choisissant ainsi de répondre directement aux virulentes critiques de ses détracteurs. La campagne de la nouvelle opposition contre les mesures administratives du Cabinet Hoss est devenue particulièrement virulente ces derniers jours. Dans une déclaration qu’il a faite samedi, M. Hoss a exprimé sa «surprise» devant «la férocité de la campagne menée par certains contre le gouvernement à cause des décisions qu’il a prises sur le plan administratif». «Le Conseil des ministres, a-t-il dit, a pris une série de résolutions en se fondant sur des données objectives, loin de toutes considérations politiques, personnelles, sectaires ou autres. Notre unique but est de développer l’Administration et de réduire le gaspillage». «L’appartenance politique de certains fonctionnaires, a-t-il ajouté, ne nous a pas empêchés de prendre des mesures à leur encontre. Ce qui, en somme, est tout à fait normal parce que l’appartenance politique ne peut pas servir de bouclier derrière lequel un fonctionnaire peut se protéger. Une telle approche irait à l’encontre de toute logique de réforme. De toute façon, il est clair que les décisions que nous avons prises ont englobé des fonctionnaires appartenant à divers courants politiques». Hier soir, M. Hoss est revenu à la charge, affirmant que les fonctionnaires qui se sentent victimes d’une injustice peuvent toujours saisir le Conseil d’État, soulignant que le gouvernement a le droit d’ouvrir tous les dossiers. Les revendications des entrepreneurs La journée de samedi a été particulièrement chargée pour le chef du gouvernement qui a reçu en début de matinée, au Grand Sérail, le chef du département politique de l’OLP, M. Farouk Kaddoumi, avec qui il a passé en revue l’état des pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens ainsi que la possibilité d’un déblocage des volets libanais et syrien du processus de paix. Le chef du gouvernement a ensuite reçu une délégation du syndicat des entrepreneurs, conduite par M. Fouad el-Khazen. L’entretien a porté sur le sort des arriérés dus aux entrepreneurs. M. Khazen a attiré l’attention du président du Conseil sur le fait que certains projets ont été suspendus faute de financement. «Nous avons exprimé au président Hoss notre inquiétude. Nous avons aussi émis l’espoir de voir ces projets redémarrer, en insistant particulièrement sur la nécessité que chacune des deux parties (l’État et les entrepreneurs) respecte ses engagements, l’objectif étant de préserver la continuité des travaux entrepris dans le cadre d’un plan quinquennal», a déclaré M. Khazen qui a présenté au chef du gouvernement un mémorandum exposant les revendications des entrepreneurs. Ces derniers précisent que la Caisse des déplacés et le Conseil du Liban-Sud leur doivent des milliards de livres pour des travaux qu’ils ont exécutés ou qu’ils ont adjugés pour leur compte. L’État leur versait au compte-gouttes une partie des arriérés, notent-ils, ajoutant que la Caisse des déplacés leur doit plus de 27 milliards de livres pour des travaux exécutés au cours des dernières années. Selon leurs explications, des contrats pour de nouveaux travaux, et dont la valeur s’élève à près de 48 milliards de livres, doivent être révisés. Quant au Conseil du Liban-Sud, il doit aux entrepreneurs près de 80 milliards de livres pour des travaux qui ont été également exécutés pour son compte ces derniers temps. Dans son mémorandum, le syndicat invite par ailleurs le gouvernement à mettre en place un mécanisme destiné à assurer la coordination des activités des départements concernés par les travaux publics. Il souligne la nécessité d’achever les études et les expropriations liées à un projet déterminé afin que l’entrepreneur ne soit pas tenu pour responsable de lacunes qui apparaîtraient. Dans le même temps, il appelle à un contrôle rigoureux des travaux entrepris, que ce soit à travers les services de l’État ou par le recours au contract management. Les entrepreneurs demandent en outre aux autorités de privilégier les compagnies nationales lorsqu’il est question d’adjuger des travaux publics ne requérant pas toutefois une très haute technicité. Les Libanais de la Sierra Leone Le chef du gouvernement s’est ensuite penché sur le problème des Libanais de la Sierra Leone. Il a tenu à cet effet une réunion en présence du directeur du ministère des Émigrés, M. Haytham Jomaa, de son conseiller pour les affaires des émigrés, M. Ahmed Tabbarah, des responsables des colonies libanaises en Sierra Leone, au Liberia et en Guinée et du secrétaire général régional de l’Union libanaise culturelle dans le monde (ULCM), M. Ahmed Traboulsi. Les délibérations étaient axées sur les moyens d’évacuer les 2 500 Libanais qui sont restés à Freetown vers des villes plus sûres. Aucune décision spécifique n’a été prise. M. Jomaa a avancé une série de propositions. M. Tabbarah a demandé que le Liban dépêche vers les pays voisins de la Sierra Leone des moyens de transports terrestres, maritimes et aériens en prévision de l’évacuation des Libanais de Freetown. Le représentant de la colonie libanaise au Liberia, M. Georges Haddad, a souligné que les Libanais de Monrovia sont disposés à accueillir leurs compatriotes désireux de quitter la capitaler sierra-leonaise. Idem pour les Libanais de Conakry qui se sont dits prêts à aider leurs compatriotes. La branche africaine de l’ULCM s’est aussi engagée à coordonner avec le ministère pour aider dans les opérations d’évacuation. En fin d’après-midi, M. Hoss s’est rendu auprès du président de la Chambre, M. Nabih Berry, à Aïn el-Tiné, et lui a fait part des mesures envisagées afin de venir en aide aux Libanais de Freetown. Il a également débattu avec lui de la situation au Liban-Sud. Parmi les visiteurs de M. Hoss samedi, Mme Bahiya Hariri qui était accompagnée du président de la municipalité de Saïda, M. Hilal Kobrosli. Mme Hariri et M. Kobrosli ont exposé au chef du gouvernement les projets de développement en voie d’exécution dans la ville. Mme Hariri a notamment laissé entendre qu’elle craint une suspension de ces projets en raison de la politique d’austérité décidée par le Cabinet Hoss. Elle a fait remarquer que les régions périphériques «ont été longtemps vouées à l’abandon». Hier, le chef du gouvernement s’est entretenu avec le ministre de l’Économie et de l’Industrie M. Nasser Saïdi de questions relatives à son département. Il a également reçu une délégation de l’équipe du Nejmeh qui lui a remis un mémorandum dans lequel elle explique son différend avec la Fédération de football.
Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a mis l’accent sur l’objectivité qui a guidé les dirigeants dans le choix des décisions prises dans le cadre de la réforme de l’Administration, choisissant ainsi de répondre directement aux virulentes critiques de ses détracteurs. La campagne de la nouvelle opposition contre les mesures administratives du Cabinet Hoss est devenue...