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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Diplomatie - Tokyo appelle Beyrouth à tenir compte de craintes d'Israël L'affaire de l'armée rouge au centre des entretiens Komura-Hoss (photo)

L’affaire des cinq membres de l’Armée rouge japonaise détenus au Liban a été hier au centre des entretiens qu’ont eus le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Sélim Hoss et le chef de la diplomatie japonaise Masahiko Komura, qui a effectué une visite de six heures à Beyrouth, dans le cadre d’une tournée au Proche-Orient. M. Komura est arrivé en matinée à l’AIB venant du Caire à bord d’un appareil d’Egyptair, en compagnie d’une délégation de son ministère. Il s’agit de la première visite d’un ministre japonais des Affaires étrangères au Liban depuis l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays il y a 41 ans. Il s’est aussitôt rendu au Grand Sérail où il s’est réuni avec M. Hoss et des hauts responsables du palais Bustros, avant d’être reçu à Baabda par le chef de l’État Émile Lahoud durant 45 minutes. Vers 15h00, M. Komura a quitté Beyrouth à destination de Damas, troisième étape de sa tournée, qui comprend également la Jordanie, Israël et les territoires palestiniens autonomes. Tout au long de sa visite, placée sous haute surveillance, d’importantes mesures de sécurité ayant été prises pour l’occasion, M. Komura s’est abstenu de toute déclaration à la presse. En revanche, son porte-parole, Masaki Okada, a évoqué les sujets discutés, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Marriott, avant le départ de la délégation pour la Syrie. M. Okada a abordé la question des cinq membres de l’Armée rouge, détenus au Liban depuis un peu moins de deux ans. Ils avaient été condamnés à trois ans de prison et à l’expulsion au bout de leur peine pour falsification de documents officiels, entrée au Liban sous une fausse identité et séjour illégal dans le pays. Parmi eux, figure Kozo Okamoto, 50 ans, auteur en 1972 d’un attentat meurtrier à l’aéroport de Tel-Aviv. Commanditée par le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP de Georges Habache), l’opération avait fait 26 morts. Condamné à perpétuité, Okamoto avait été libéré en 1985 par Israël dans le cadre d’un échange de prisonniers. Le Japon, très sensible à tout ce qui touche à l’Armée rouge, souhaite l’extradition des cinq détenus. Mais il n’existe pas de traité en ce sens entre Tokyo et Beyrouth. Selon le porte-parole, M. Komura a exhorté le gouvernement libanais à «comprendre l’inquiétude du gouvernement et du peuple japonais» à l’égard de cette affaire et à «prendre en considération la possibilité de les extrader au Japon après l’achèvement de leur peine». «Ces individus avaient commis plusieurs actes terroristes», a noté M. Okada. De son côté, M. Hoss a indiqué à la presse, à l’issue des discussions au Grand Sérail, que cette affaire était du ressort de la justice libanaise et que le gouvernement n’avait pas à s’en mêler. En réponse à une question sur la possibilité de l’extradition des cinq détenus, le Premier ministre a indiqué qu’il était encore tôt pour en parler, puisqu’ils n’avaient pas encore achevé leur peine. La 425 et les «craintes» d’Israël Par ailleurs, M. Okada, qui a qualifié les entretiens de «constructifs et fructueux», a indiqué que le Japon était en faveur de l’application de la résolution 425 du Conseil de sécurité des Nations unies, mais aussi de «la prise en compte des craintes des autres parties». À un journaliste qui lui demandait si, par l’expression «les autres parties», il entendait Israël, M. Okada a répondu : «Oui, c’est ce que j’ai voulu dire». «Le Japon, il est vrai, n’est pas directement concerné par le processus de paix mais nous avons de bonnes relations avec tous les protagonistes. C’est pourquoi, ce qu’il nous est possible de faire est de hâter le dialogue entre les parties concernées», a-t-il ajouté, soulignant que son gouvernement était «prêt à offrir son aide en cas de retrait des forces israéliennes du Liban-Sud». L’aide du Japon au Liban a également été examinée au cours des discussions. À ce sujet, la partie japonaise a indiqué, selon des sources diplomatiques libanaises, être disposée à étudier toute demande de Beyrouth en ce sens.
L’affaire des cinq membres de l’Armée rouge japonaise détenus au Liban a été hier au centre des entretiens qu’ont eus le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Sélim Hoss et le chef de la diplomatie japonaise Masahiko Komura, qui a effectué une visite de six heures à Beyrouth, dans le cadre d’une tournée au Proche-Orient. M. Komura est arrivé en...