Aoun se déchaîne contre le pouvoir

L’ancien chef du gouvernement militaire, le général Michel Aoun, s’est déchaîné dans le bulletin hebdomadaire distribué sur le réseau Internet, contre le pouvoir qu’il a accusé de «collaboration avec l’occupant syrien». Le général Aoun a estimé que le fait d’accorder à la population un moyen d’expression en autorisant les manifestations «ne signifie pas que le gouvernement respecte ou respectera les libertés publiques consacrées dans la Constitution». Selon lui, «le problème de la libre expression réside dans la mentalité des gouvernants qui ont perdu le sens des valeurs». «L’esclave (...) ne peut pas entendre l’appel de la liberté, a-t-il dit. Et celui dont la dignité est bafouée par l’occupant ne peut pas se débarrasser de la tutelle. Et celui qui se fait protéger par des armées étrangères n’ose pas réclamer la souveraineté». «Les prises de position du Courant national libre qui renforcent la paix civile et l’unité nationale et rejettent l’occupation crèvent le plafond imposé par le régime syrien au Liban», a encore dit le général Aoun.