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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

La Palestine au TDB : une voix tunisienne (photo)

«Al-bahth aan Aïda» (A la recherche d’Aïda) «one woman show» de et avec Jalila Bakkar au Théâtre de Beyrouth ce soir jeudi 14, demain vendredi 15 et samedi 16 mai, à 20h30. C’est ce qu’a annoncé le TDB par la bouche de son directeur artistique, Elias Khoury, en présence de l’artiste tunisienne. La pièce, mise en scène par Fadel Jouaïbi, raconte l’histoire d’une femme tunisienne qui part à la recherche d’une Palestinienne. «Se connaissent-elles ou pas, le texte ne le dit pas», souligne Jalila Bakkar. «Mais elles ne se rencontreront pas sur les planches». Jalila Bakkar a déjà joué au Liban, deux pièces tunisiennes: «Familia» et «Les amants du café déserté». Pour la première fois, elle est seule sur scène. «A l’origine, je suis contre ce genre théâtral. Le travail de scène est pour moi collectif», dit-elle. «Mais cette pièce, que j’ai écrite à la demande d’Elias Khoury, est tout à fait à part dans mon travail». Elle dit n’avoir pas hésité à répondre à cette demande. «Ce n’est pas un devoir de participer aux commémorations en mémoire de la Palestine, cela va de soi. Quand on compare la manière dont les médias occidentaux ont couvert les festivités du cinquantenaire de la création de l’Etat d’Israël et celle dont les Arabes se sont souvenus du drame palestinien...» Jalila Bakkar parle ensuite de la manière dont elle a traité le sujet. «Je me suis plus intéressée à la vie quotidienne de cette femme, au contexte de son vécu qu’à sa personnalité propre». La mémoire est le fil conducteur que suit Jalila Bakkar. Elle aborde ce quotidien à travers son regard de Tunisienne qui entend parler de ce drame depuis sa plus tendre enfance. Elle a vu de nombreux documentaires mais s’est essentiellement basée sur un livre collectif, «Yafa, itr madina» (Jaffa, parfum d’une ville). «C’est un ouvrage de témoignages d’habitants qui ont vécu les derniers jours de cette ville». C’est à Beyrouth que Jalila Bakkar vient rechercher Aïda. Elle la fait découvrir au spectateur à travers un monologue qu’elle lui adresse. Pourquoi Beyrouth? «Beyrouth est une ville à la croisée de nombreux chemins. C’est un point de rencontre». Et elle précise, un brin émue, «c’est à Beyrouth que nous avons joué, pour la première fois, une pièce tunisienne à l’étranger. C’était bien avant la guerre...» Cette pièce a été mise sur pied en un temps record: «après deux mois de documentation, j’ai commencé l’écriture en février. Le texte définitif a été terminé en mars. Et comme nous n’avons pas de lieu où répéter, la mise en scène a été bouclée en deux semaines». Cette recherche d’Aïda semble symboliser, plus largement, la quête de la Palestine. Pourquoi Jalila Bakkar a-t-elle utilisé le personnage d’une femme pour personnaliser la Palestine? «Les femmes sont les gardiennes d’un héritage autrement plus important que les discours. Elles transmettent les odeurs, les couleurs, les images, ces petits riens qui font la mémoire...» Elias Khoury a précisé, pour sa part, qu’avant la deuxième représentation, demain vendredi 15 à 18h, aura lieu au TDB la lecture du «Manifeste pour la Palestine» signé par un millier d’intellectuels arabes. Il y aura également, toujours demain, des lectures de poèmes par Roger Assaf et Julia Kassar ainsi que des chansons de Marcel Khalifé.
«Al-bahth aan Aïda» (A la recherche d’Aïda) «one woman show» de et avec Jalila Bakkar au Théâtre de Beyrouth ce soir jeudi 14, demain vendredi 15 et samedi 16 mai, à 20h30. C’est ce qu’a annoncé le TDB par la bouche de son directeur artistique, Elias Khoury, en présence de l’artiste tunisienne. La pièce, mise en scène par Fadel Jouaïbi, raconte l’histoire d’une femme...