Poésie jeune "A côté" de Nadim Bou Khalil, la muse ... (photo)

Nadim Bou Khalil, bientôt 21 ans, deuxième année de Droit à l’USJ, est poète à ses heures de solitude. Titulaire du Prix Jeune Cèdre 1995 et membre de la société des Poètes français, il vient de signer son premier recueil de poésie, «à côté». Le style, lyrique et un brin surréel, donne à l’œuvre une allure de «rêve poème». L’humeur vagabonde, Nadim Bou Khalil oscille entre fantaisie et sensualité, spleen et humour. Il se raconte puis s’interrompt à regret quand il n’a plus rien à dire. «Ce premier recueil aux allures de coup d’essai est un manifeste qui me lance sur une nouvelle voie», dit-il. «Dans un style différent et contemporain, la précocité littéraire de Nadim Bou Khalil s’accorde avec celle d’Arthur Rimbaud», souligne Alain Tasso à l’avers de couverture. Parmi les poètes, Bou Khalil admire Beaudelaire pour sa personnalité surtout, «on retrouve d’ailleurs dans ma poésie des traces du spleen baudelairien», dit-il. Du côté des contemporains, sa préférence va aux hispaniques: Garcia Lorca, Pablo Neruda, Miguel Angel Asturias et Paul Eluard de l’autre... côté. Mais il a aussi un faible pour Eluard. Il a été également influencé par Saïd Akl, Maroun Abboud, Amine Nakhlé. «La littérature libanaise a donné beaucoup d’humanisme à la littérature arabe», estime Bou Khalil. Il a commencé à taquiner la muse à 17 ans. «A une période où on clôt ses années d’adolescence, qu’on commence à s’affirmer et à se poser des questions plus sérieuses. Les cours de philo m’ont beaucoup marqué». Son tout premier poème était un poème d’amour... «platonique», précise-t-il. Dans ce recueil, l’écriture est spontanée, riche en notes musicales. «Il y a beaucoup de muse dans mes poèmes. L’inspiration me vient tard dans la nuit, à l’heure où l’on se sent différent des autres». A propos de la poésie, «il existe, dit-il, un conflit entre deux perceptions. Certains estiment qu’elle est accessible à tout le monde, d’autres, dont moi-même, pensent que tout le monde n’est pas apte à la comprendre. Ce sont des moments élus qu’on transcrit sur papier». Bou Khalil ressent vivement les événements, les stimuli. Il intègre les sentiments et les exprime à sa façon. Ses poèmes ont de l’allure. Des images simples mais fortes. Il répond à la Musset quand on l’interroge sur ses sources d’inspiration: «ça vient de là», en désignant le cœur. «Mon désir de communiquer ma sensibilité est la source de toute mon écriture». Et la raison de sa soif d’expression lyrique...