Il s'est entretenu avec Boueiz et sera reçu aujourd'hui par Hariri Poussouvaliouk : la Russie opposée à l'amendement de la 425(photo)

L’émissaire spécial russe pour le Proche-Orient, M. Victor Possouvaliouk, a déclaré que son pays était opposé à tout amendement de la résolution 425 de l’ONU stipulant un retrait israélien «immédiat et sans délai» du Liban-Sud. «Nous sommes en faveur de l’application de la 425 telle quelle et nous ne voulons pas qu’y soient ajoutés des arrangements de sécurité comme le propose Israël» a-t-il dit après un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, à qui il a remis un message de son homologue russe, M. Evgueni Primakov. M. Possouvaliouk, qui est accompagné du directeur du P.-O. au ministère des A-E, M. Andrey Vdovin et de son adjoint Vladimir Sofrankov, doit rencontrer aujourd’hui le premier ministre, M. Rafic Hariri, avant de quitter pour Damas où il doit avoir des entretiens avec les hauts responsables syriens. A son arrivée à l’AIB, M. Possouvaliouk a déclaré qu’il était «chargé par le président Boris Eltsine de (s’) informer auprès des responsables libanais de la dynamique des événements au Liban et autour de ce pays afin de pouvoir décider du rôle que la Russie peut jouer». L’émissaire russe s’est réuni pendant 75 minutes avec M. Boueiz. L’entretien s’est déroulé en présence de l’ambassadeur de Russie à Beyrouth, M. Oleg Peressypkine et du secrétaire général p.i. du palais Bustros, M. Samir Khoury. M. Possouvaliouk a appelé à une reprise «simultanée» des négociations sur les volets libano-israélien et syro-israélien, précisant qu’«une paix juste, globale et durable ne peut pas voir le jour sans les efforts conjugués de tous les Etats pouvant jouer un rôle dans ce domaine. Nous sentons à ce sujet l’intérêt des pays arabes et d’Israël à voir la Russie jouer un rôle accru dans le processus de paix». Il a indiqué que le président Eltsine a visité mardi le ministère russe des Affaires étrangère où il a prononcé une allocution sur les priorités de la politique étrangère de Moscou. Il a déclaré que «le Proche-Orient figure en tête des préoccupations et des priorités de la politique étrangère de la Russie». Interrogé sur le risque de guerre en cas d’échec des négociations de paix, M. Possouvaliouk a répondu par la négative. L’émissaire russe a déploré enfin les raids israéliens contre Taanayel.