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Actualités - CHRONOLOGIE

L'attaque aérienne contre une base du Fateh-Intifada a fait 10 tués et 26 blessés Le raid israélien sur Taanayel : un avertissement musclé à la Syrie (photos)

Près de vingt-quatre heures après les tirs de mortier dirigés lundi soir par le Hezbollah contre les positions israéliennes dans le secteur du Doigt de la Galilée — tirs qui avaient fait deux blessés dans les rangs de «Tsahal» — l’aviation israélienne a mené dans la nuit de mardi à mercredi un triple raid contre une base du «Fateh-Intifada» d’Abou Moussa à Taanayel, en plein cœur de la Békaa, à 15 kilomètres de la frontière syrienne. Cette attaque aérienne, la première du genre depuis le début de l’année contre des organisations palestiniennes proches de Damas, a été particulièrement meurtrière: elle a fait 10 tués et 26 blessés (dont 7 grièvement) parmi les miliciens d’Abou Moussa. Aucun des occupants de la base du «Fateh-Intifida» prise pour cible n’a pu s’en sortir indemne. Le raid a été condamné par le Quai d’Orsay qui a affirmé, dans un communiqué publié à Paris, que «ce bombardement en profondeur du territoire libanais par l’aviation israélienne porte atteinte à l’intégrité du pays». Cette riposte de «Tsahal» aux tirs de mortier contre le Doigt de la Galilée constitue visiblement une escalade qualitative dans l’attitude de Tel-Aviv à l’égard du contentieux du Liban-Sud. L’attaque s’est produite dans une région sous contrôle syrien et a visé directement une organisation connue pour ses liens étroits avec Damas. Plusieurs observateurs locaux ont perçu dans ce bombardement un avertissement à peine voilé à la Syrie en raison de son attitude négative concernant la proposition israélienne de retrait conditionnel du Sud. Dans une récente déclaration faite à la presse, le ministre israélien de la Défense, M. Yitzhak Mordehaï, avait souligné qu’en faisant obstruction à l’initiative israélienne, la Syrie se portait préjudice à elle-même. C’est vers 1 heure 15, dans la nuit de mardi, que quatre chasseurs-bombardiers ont largué, en trois passages, des bombes sur un camp d’entraînement du «Fateh-Intifada», proche de la route internationale Beyrouth-Damas. Le campement, qui a subi d’importants dégâts matériels, est situé en bordure de la ferme des Pères Jésuites, à Taanayel. Le «Fateh-Intifada», un groupuscule basé à Damas et hostile aux accords israélo-palestiniens sur l’autonomie, est issu d’une scission du «Fateh», en 1983. Au moins six combattants ont été tués sur le coup, et leurs corps ont été transportés dans un dispensaire proche du Croissant-Rouge palestinien à Taalabaya. Le «Fateh-Intifada» a confirmé ce bilan dans un communiqué. Les blessés ont été admis dans les hôpitaux «Maiss», dans la ville voisine de Chtaura, et «La Békaa», à Taalabaya. Un responsable palestinien qui a requis l’anonymat a estimé que le raid visait à «faire pression sur Damas qui s’oppose au retrait conditionnel israélien du Liban-Sud, et à la mettre en garde contre une éventuelle implication de ses alliés palestiniens dans des opérations anti-israéliennes». L’armée israélienne a confirmé les raids, indiquant que «les appareils des forces aériennes israéliennes ont attaqué des objectifs terroristes dans la vallée de la Békaa. Les objectifs ont été atteints et tous les appareils ont regagné leur base», a déclaré un porte-parole militaire israélien. A Jérusalem, on a indiqué de sources de sécurité que les raids aériens constituaient une riposte à l’escalade des opérations militaires anti-israéliennes au cours des derniers jours au Liban-Sud. «Il y a eu beaucoup de bombardements et de tirs de roquettes Katioucha. Lorsque l’autre partie se comporte de cette façon, ce qui ne correspond pas aux normes habituelles du combat, notre camp se doit de faire quelque chos», a-t-on indiqué de même source. Selon cette source, le «Fateh-Intifada» n’est pas nécessairement impliqué dans les derniers actes de violence «mais il est considéré comme un groupe terroriste et est donc un objectif possible» pour les forces israéliennes. Dans un communiqué à Beyrouth, le «Fateh-Intifada» a menacé de «venger les martyrs victimes de raids barbares» et accusé Israël d’«avoir utilisé des armes prohibées internationalement». Signalons, par ailleurs, que le comité international de surveillance du cessez-le-feu a dénoncé hier les violations de la trêve au Sud, mettant en cause le Hezbollah et l’Etat hébreu. Dans un communiqué, le comité (Etats-Unis, France, Israël, Liban et Syrie), réuni depuis mardi au quartier général de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) à Naqoura, a appelé le Liban à faire respecter les arrangements du 26 avril 1996 par «les groupes libanais armés» et incité Israël à éviter de tirer contre des zones peuplées. Le comité a examiné au cours de sa réunion cinq plaintes israéliennes et trois libanaises. Il a considéré comme une violation des arrangements d’avril les tirs de lundi soir contre le territoire israélien ainsi que quatre attaques qui ont été menées contre la «zone de sécurité» à partir de zone habitées. Le Hezbollah a revendiqué lundi soir les tirs de mortier qui avaient visé des positions militaires israéliennes à la frontière libano-israélienne, en riposte à des tirs israéliens qui avaient blessé le jour même des civils libanais à Kfar Tibnit. Le comité a également dénoncé les bombardements de l’armée israélienne qui avaient blessé vendredi sept civils, dont trois enfants, à Mansouri, et endommagé trois maisons. Il a également considéré comme une violation des arrangements du 26 avril, les bombardements, ces derniers jours, de Kfar Tibnit, où un civil a été blessé, de Nabatiyé-Fawka et de Majdel Zoun, où cinq habitations ont été endommagées.
Près de vingt-quatre heures après les tirs de mortier dirigés lundi soir par le Hezbollah contre les positions israéliennes dans le secteur du Doigt de la Galilée — tirs qui avaient fait deux blessés dans les rangs de «Tsahal» — l’aviation israélienne a mené dans la nuit de mardi à mercredi un triple raid contre une base du «Fateh-Intifada» d’Abou Moussa à Taanayel, en plein...