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Actualités - REPORTAGE

La physionomie des marchés Beyrouth : calme et stabilité

Le marché libanais des changes a repris ses activités hier, au lendemain du long chômage de Noël dans une ambiance calme et dépourvue d’initiatives avant la clôture des comptes de fin d’année. Mais il n’en demeure pas moins que le dollar restait plutôt recherché qu’offert en cette période, et c’est grâce à l’action de la Banque du Liban (BDL) qui a continué à le vendre à 1 514,00 LL tout en le demandant symboliquement à 1 502,00 LL, qu’il a dû se maintenir finalement au taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme à la veille de Noël. Dans cette évolution, les établissements de crédit ont négocié pratiquement le dollar au point supérieur d’intervention de la BDL et rarement en dehors d’elle en l’absence d’intérêts particuliers à l’offre. il est resté, en effet, confiné dans une marge étroite entre 1 513,75 et 1 514,25 LL, avec un volume d’affaires toujours mince ne dépassant pas quelque sept millions de dollars, en grande partie vendus par la BDL à 1 514,00 LL, à en croire les milieux cambistes de la place. Léger accès de faiblesse du dollar à l’étranger À l’étranger et en l’absence d’indications en provenance de Londres dont les marchés étaient fermés hier, pour la célébration du «Boxing Day», le dollar a opéré un modeste recul face aux autres principales devises, dans des échanges très étroits au lendemain du long week-end de Noël. Selon les cambistes new-yorkais, des prises de bénéfices ont pesé sur la tendance du billet vert, en l’absence d’éléments de soutien au cours de cette semaine qui sera également écourtée avec la célébration vendredi du Nouvel An, alors que la rentrée sera marquée par la cotation de l’euro lundi prochain, sur les écrans des places financières mondiales. Les taux de conversion des monnaies nationales en euro, dont le deutsche mark notamment, seront irrévocablement établis le 31 décembre et devront être proches de leurs cours actuels par rapport à l’écu, panier de devises européennes, actuellement coté tous les jours sur la base d’un euro égale un écu. En outre, le dollar s’est ressenti surtout des propos tenus par le vice-ministre japonais des Finances, Eisuke Sakakibara, surnommé «Monsieur Yen» par les marchés, selon lesquels la probabilité que la monnaie unique européenne soit forte vis-à-vis du dollar était très grande. M. Sakakibara, qui a souligné dans une interview au quotidien Le Monde qu’il est très difficile de jauger, à ce stade, l’impact qu’aura l’euro sur le yen et le dollar, a insisté sur le fait que la question de la stabilité entre les trois grandes devises – dollar, euro, yen – sera primordiale en 1999. Cela étant, et en l’absence d’autres facteurs nouveaux, le dollar s’est négocié à New York, sur un ton légèrement faible, comme suit : – 1,6745 pour un sterling contre 1,6715, jeudi dernier. – 1,6780 DM contre 1,6840. – 5,6275 FF contre 5,6460. – 1,3705 FS contre 1,3765. – 1 662,00 lires contre 1 667,00. – 115,77 yens contre 116,30. Bourse de Beyrouth : en léger repli Sur les marchés des valeurs mobilières, la Bourse de Beyrouth s’est ressentie en ce début de semaine de la baisse des actions de la Banque Byblos et de Lebanon Holdings dans une proportion plus grande que la hausse des actions Solidere de la catégorie «A», dans un contexte de stabilité sur le restant de la cote. En effet, l’indice général des valeurs libanaises Lispi a diminué de 0,07 % à 87,69 points, ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires de 0,22 % à 197,38 points. Toutefois, cette évolution s’est effectuée dans un marché très calme avec un volume d’affaires portant sur 41 914 actions d’une valeur globale de 318 452 dollars. Wall Street : léger mieux Wall Street a débuté la dernière semaine de l’année dans une ambiance calme au lendemain du long chômage de Noël, dans un marché marqué par l’engouement manifesté pour les valeurs internet. Celles-ci ont grimpé hier à de nouveaux sommets, dopées par les nouvelles faisant état de très bonnes ventes en cette période par des commerçants en ligne, laissant croire à des analystes financiers un doublement des ventes pour cette année par rapport à 1997. C’est dans ce contexte que l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles a dû fluctuer entre un plus haut à 9 262,79 points et un plus bas à 9 214,65 points, avant d’afficher en préclôture 9 229,06 points, en hausse de 11,07 points sur jeudi dernier. Paris : marché creux La Bourse de Paris a connu lundi une de ses séances les plus creuses de l’année 1998 en raison de la trêve des confiseurs mais aussi de la paralysie qui a gagné les marchés ces derniers jours avant l’avènement de l’euro le 4 janvier. L’indice CAC 40 a terminé la séance sur une hausse symbolique de 0,02 % à 3 873,10 points. À l’ouverture, cet indice progressait de 0,13 % avant de gagner jusqu’à 0,75 % en cours de séance. Le volume global du marché s’est élevé à 4,894 milliards de francs, soit après le 2 janvier dernier (3,8 milliards de francs), séance coincée entre le 1er janvier et le week-end, la journée la moins active de l’année. Cette faiblesse des échanges n’a pas surpris outre mesure les opérateurs en raison du calendrier boursier un peu exceptionnel cette année. En effet, la séance du 31 décembre a été supprimée cette année afin de permettre aux intermédiaires financiers de préparer les systèmes informatiques au basculement dans l’euro le 4 janvier prochain. Des échanges si faibles retirent également une grande signification aux écarts de cours, une poignée de titres pouvant provoquer des différences spectaculaires faute de contrepartie. Selon les dernières prévisions de la Caisse des dépôts et consignations, l’indice CAC 40 vaudra dans les six mois à venir 4 500 points. Francfort : en nette reprise avant l’euro La Bourse de Francfort a fait preuve d’une belle santé trois jours avant le passage à l’euro, gagnant lundi 1,24 % à la faveur d’un dollar plus fort mais dans un volume de transactions extrêmement bas. L’indice vedette X-DAX a terminé à 5 040,15 points, contre 4 978,62 points à la clôture de mercredi, sur le marché électronique XETRA par où transitent les deux tiers des ordres passés à Francfort. Le volume des transactions, très faible, pourrait encore s’amenuiser mardi pour l’avant-dernier jour de cotation en mark. Selon les opérateurs, cela présente l’inconvénient de donner une ampleur exagérée à tout mouvement et les gros actionnaires ont ainsi beau jeu d’influer sur les cours à quelques jours de la clôture de leurs bilans. Sur le marché à la criée, le DAX des trente valeurs vedettes était lui aussi en hausse à 5 044,77 points. Pour cet indice, le seuil des 5 000 points n’avait plus été atteint depuis la fin du mois d’août. Selon les courtiers, c’est le dollar, très ferme à 1,6818 mark contre 1,6720 mark mercredi, qui a mené la danse, ainsi que l’action DaimlerChrysler. Celle-ci a été très suivie suite à l’annonce dimanche d’un chiffre d’affaires supérieur à 1997 (+13 %) et lundi d’une hausse «nette» du dividende 1998 par rapport à l’ancienne action Daimler-Benz. DaimlerChrysler a fini finalement inchangée à 154,05 DM. BMW continue de progresser avec +4,74 % à 1 314,5 DM, et Porsche de 3,85 % à 3 780 DM. Volkswagen a pris +1,70 % à 137,30 DM. Les valeurs des télécoms ont été malmenées, les investisseurs s’inquiétant de la guerre des tarifs annoncée pour 1999. Deutsche Telekom a reculé de -1,57 % à 55,02 DM. Mannesmann a perdu -3,75 % à 195,50 DM. Champion des coups marketing, l’opérateur privé Mobilcom – non coté dans le DAX – a annoncé que les appels en Allemagne de moins d’une minute seront gratuits à partir de janvier le soir, à condition de s’inscrire. Sur le même créneau, Deutsche Telekom envisage un mini-tarif cassé. Zurich : en hausse de 1,32 % La Bourse de Zurich a clôturé lundi en hausse de 1,32 % dans un marché calme, l’indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) gagnant 94,7 points à 7 255,5, contre 7 160,8 à la clôture précédente. L’indice élargi Swiss Performance Index (SPI) a pour sa part progressé de 1,24 % à 4 546,1. «Le marché en ce début de semaine a continué à être porteur comme lors des dernières séances, dans des volumes toutefois très faibles», a commenté Jean-Pierre Buchs, courtier à l’Union bancaire privée. «Les bonnes indications données par l’ouverture de Wall Street et la présence de quelques acheteurs ont suffi à créer une bonne configuration de marché», a-t-il ajouté. Dans les valeurs de la chimie-pharmacie, l’action Clariant s’est démarquée, enregistrant un bond de plus de 4,7 % à 666 (+32 pts), sans toutefois de raison apparente, selon le courtier. Roche a gagné 150 FS à 17 050, et Novartis 25 FS à 2 750. Parmi les valeurs financières, le titre CS Holding s’est apprécié de 2,52 %, soit 5,5 FS de mieux à 223,5. UBS a pris pour sa part 2 FS à 429. Tokyo : clôture en baisse La Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,6 % lundi, sur des prises de bénéfices effectuées après des gains en début de séance, selon les opérateurs. L’indice Nikkei des valeurs vedettes a perdu 88,89 points pour finir à 13 709,06 points. L’indice élargi Topix a abandonné 3,07 points à 1 079,89 points. Le volume des échanges s’est élevé à 189 millions d’actions, contre 227,2 millions vendredi. «Des opérations substantielles seront difficiles à constater avant l’année prochaine, les intervenants étant réticents à prendre de nouvelles positions dans un marché si peu actif», a commenté un courtier. Les investisseurs étrangers ont vendu des titres bancaires dans l’après-midi, tirant avantage de leur hausse en début de séance, due à des couvertures à court terme réalisées par des investisseurs japonais, ont-ils ajouté.
Le marché libanais des changes a repris ses activités hier, au lendemain du long chômage de Noël dans une ambiance calme et dépourvue d’initiatives avant la clôture des comptes de fin d’année. Mais il n’en demeure pas moins que le dollar restait plutôt recherché qu’offert en cette période, et c’est grâce à l’action de la Banque du Liban (BDL) qui a continué à le vendre...