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Actualités - REPORTAGE

Une histoire autour du monde

L’histoire du chocolat est truffée de mythes et de légendes. Que de chemin parcouru pour ce breuvage réalisé à partir d’une bouillie amère de fèves de cacao mélangée à des épices. Tour à tour encensé ou décrié, le chocolat finira par triompher et séduire les palais les plus fins. C’est en juillet 1502 , lors du quatrième voyage de Christophe Colomb vers les Indes, qu’il rencontre sans le savoir, le cacao, au large de l’actuel Honduras. De curieuses amandes sont offertes au visiteur en guise de cadeau de bienvenue. Les Indiens broient quelques fèves et offrent la boisson à l’amiral. Cette rencontre restera sans suite jusqu’en avril 1519, lorsque le conquistador espagnol, Hernan Cortes, débarque au Mexique. Parti à la conquête de l’or, il découvre le chocolat, l’or brun, qui va conquérir toute la planète. La légende veut que l’empereur Moctezuma, croyant voir en Cortes Quetzalcoatl, un dieu aztèque dont on attendait le retour de voyage, lui offrit une boisson, le tchocolatl. En buvant ce curieux breuvage, Cortes réprime une grimace, mais les Espagnols apprivoisent peu à peu le goût sauvage de cette boisson en y ajoutant de la vanille, du musc, de l’ambre et du sucre. Après leur victoire, les conquistadors espagnols cherchent à faire fortune en développant les plantations de cacaoyers. Vers 1928, Cortes profitant de ses explorations, plantera des fèves dans les îles de Tahiti et de Trinidad. Dès 1920, il mentionnera le cacao dans une lettre adressée à l’empereur Charles Quint: «C’est un fruit comme des amandes que les indigènes vendent moulu. Ils le tiennent en si grande valeur qu’ils l’achètent avec toutes choses nécessaires sur les marchés et ailleurs». À la cour d’Espagne En 1527, de retour en Espagne, Cortes rapporte avec lui des fèves de cacao. C’est ainsi que Charles Quint découvre la boisson dont il va s’enticher. Sa sœur partage le même engouement pour ce breuvage et peu à peu toute la cour devient «chocolamaniaque». Toute la noblesse espagnole est conquise au point de se faire servir la boisson même pendant les offices religieux, pour calmer les estomacs au cours des longs sermons. En France, le chocolat gagnera ses lettres de noblesse grâce à la passion d’une princesse de quatorze ans, Anne d’Autriche, fille du roi d’Espagne Philippe III, et qui épouse en 1613 Louis XIII. Elle emporte dans ses bagages sa boisson favorite. Vers 1660, après le mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse d’Autriche, toute la cour succombe au charme de cette composition délicieuse. On chuchote même à Versailles que la reine a deux passions: le chocolat et le roi. Mais jusqu’à la révolution française, le chocolat reste, comme en Espagne, réservé à la noblesse. Jusque-là, le chocolat n’est consommé qu’en boisson, il faudra attendre 1761 pour voir apparaître les premières tablettes de chocolat en Grande-Bretagne, pays qui a vu naître la révolution industrielle. De l’artisanat, le chocolat passe à l’industrie, et désormais rien ne pourra arrêter sa fulgurante ascension. De la fève à la tablette Extraites des cabosses, les fèves sont mises à fermenter plusieurs jours dans des caisses en bois couvertes de feuilles de bananier. Le taux d’humidité est ramené de 60 à 8%. Cette étape est suivie par la torréfaction; les fèves sont ensuite broyées finement pour obtenir une pâte de cacao. Cette pâte est par la suite malaxée pour lui donner finesse et velouté. On ajoute alors du beurre de cacao, des liants et elle est prête à être moulée en barres ou en tablettes.
L’histoire du chocolat est truffée de mythes et de légendes. Que de chemin parcouru pour ce breuvage réalisé à partir d’une bouillie amère de fèves de cacao mélangée à des épices. Tour à tour encensé ou décrié, le chocolat finira par triompher et séduire les palais les plus fins. C’est en juillet 1502 , lors du quatrième voyage de Christophe Colomb vers les Indes,...