Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS
"Sous le ciel d'Occident", l'identité en question
Par GEMAYEL Aline, le 19 novembre 1998 à 00h00
Les trois personnages de «Sous le ciel d’Occident» sont confrontés à un problème d’identité. «Chaque être humain qui vit une rupture violente se retrouve face à la question de savoir qui il est», souligne Ghassan Fawaz. Les protagonistes ont quitté un pays en guerre. Ils ont vécu en France plusieurs années, «entre parenthèses», en attendant de pouvoir retourner. Finalement, ils reviennent. Mais s’aperçoivent que ce Liban-ci n’est plus du tout leur monde. De retour en France, ils creusent chacun son tunnel, «comme en parallèle à cette société occidentale à laquelle ils ont si longtemps aspiré…» La solitude se fait pesante. «On ne peut avoir une identité quand on est seul. L’identité c’est être identique à quelqu’un. Le sentiment amoureux semble dès lors être la seule tentative de solution». Ghassan Fawaz pense que «parmi les trois personnages, c’est la femme qui s’en sort le mieux. C’est une image particulière de cette fin de siècle en Occident. La femme est plus apte à s’en sortir que l’homme, mais je ne pense pas que cela va durer. La femme jouit encore de certains avantages qu’elle avait dans le passé, tout en ayant déjà acquis de nouveaux avantages. Elle est à la fois sujet et objet». Rana a réussi à casser la solitude, où qu’elle soit, elle se sent chez elle. «Son identité c’est peut-être d’avoir son centre de gravité au fond d’elle-même». Malgré une fuite dans la dérision, Mehmet est le plus mal en point. «Lui et Untel n’ont aucun complexe d’infériorité par rapport aux Français ou à Paris. Ils se prennent pour le nombril du monde». Untel avance les yeux fermés, «il se dit, je les ouvrirais un jour. C’est l’espoir. Mehmet garde les yeux grands ouverts. Il arrive à la situation la plus conflictuelle et donc au suicide». Untel «c’est l’anonymat de la personne qui cherche son identité. Chacun de nous est Untel, le nom ne veut plus rien dire, aujourd’hui».
Les trois personnages de «Sous le ciel d’Occident» sont confrontés à un problème d’identité. «Chaque être humain qui vit une rupture violente se retrouve face à la question de savoir qui il est», souligne Ghassan Fawaz. Les protagonistes ont quitté un pays en guerre. Ils ont vécu en France plusieurs années, «entre parenthèses», en attendant de pouvoir retourner. Finalement,...
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