Prix Phénix 98 ..

Ghassan Fawaz est lauréat du prix Phénix 98 pour son deuxième roman «Sous le ciel d’Occident». Modeste, il affirme avoir obtenu cette récompense «en grande partie parce que nous n’étions pas nombreux en lice». Courtoisement, il ajoute que «ce prix est de bonne qualité parce qu’il a un jury très bien choisi». Quant aux récompenses en général, il affirme qu’elles n’ont pas «grande signification» pour lui. Il souligne cependant que les prix ont «plusieurs impacts positifs : ils mettent en lumière certaines œuvres en principe bonnes et les présentent au public ; par ailleurs, ils flattent la vanité des auteurs. Sans oublier les retombées financières directes ou indirectes pour l’écrivain». Ghassan Fawaz n’en oublie pas pour autant d’exprimer des réserves sur le fonctionnement des prix qui «récompensent un même genre d’œuvres. Il y a comme une entente tacite entre les auteurs, les lecteurs, les jurys et les critiques littéraires. Les jurys caressent les lecteurs dans le sens du poil au lieu de les secouer. Comme il y a une crise de l’édition, il faut que la remise des prix soit l’occasion de faire grimper les ventes. Pour qu’il y ait vente, il faut que le livre soit lisible par le plus grand nombre». Il estime que «les grands prix littéraires ne sont pas faits pour des livres comme les miens».