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Actualités - CHRONOLOGIE

Cannes 98 Festival ambitieux (photo)

Le niveau général des films en compétition du 51e festival international de Cannes sera dans l’ensemble plus relevé que celui du cinquantenaire mais cela s’explique en partie par une augmentation de l’offre, a déclaré son délégué général Gilles Jacob. «Le niveau général a augmenté mais l’offre globale de films a elle aussi progressé, de 25%», a-t-il dit, lors d’un point de presse au cours duquel la sélection officielle a été présentée. «Il y a plus de films, donc il y a plus de chances d’avoir de bons films», a-t-il ajouté, précisant que le festival avait même des difficultés à répondre à cette offre. Le festival précise dans un communiqué que «1.074 films ont été visionnés en 1998 contre 861 en 1997 (...). 568 longs métrages ont ainsi été vus contre 489 en provenance de 74 cinématographies contre 70». «On le voit, la concurrence a été rude pour participer au festival mais l’on se réjouira qu’une sélection ambitieuse et, on l’espère, vivifiante, trouve sur la Croisette la caisse de résonance qui lui convient», indique encore la communiqué. La sélection de l’année dernière n’avait pas, globalement, été à la hauteur de l’événement que constituait le cinquantenaire. Elle était notamment bien inférieure à celle de la cuvée précédente, faisant regretter que le 49e festival n’ait pas été le 50e et vice-versa. La 51e festival affiche de nouvelles ambitions avec les 22 films qui en découdront du 13 au 24 mai. La Palme d’or sera attribuée par un jury présidé par le cinéaste américain Martin Scorsese et qui compte notamment les réalisateurs Chen Kaige, Alain Corneau et Michael Winterbottom et les actrices Lena Olin, Winona Ryder, Sigouney Weaver et Chiara Mastroianni. Des habitués de Cannes se retouvent dans l’arène: Ken Loach, Nanni Moretti, le Taiwanais Hou Hsiao Hsien ou encore Lars Von Trier avec lequel la Palme d’or joue au chat et à la souris. Elle lui avait échappé en 1996 au profit de Mike Leigh et de ses «Secrets and lies». Le Grec Theo Angelopoulos est lui aussi de retour. Il lui était arrivé la même mésaventure que Von Trier un an auparavant. Kusturica et son «Underground» avait récolté la Palme en 1995, «Le regard d’Ulysse devant se contenter du Grand Prix Spécial du Jury. Des extrêmes John Boorman revient en compétition trois ans après un «Rangoon» qui n’avait convaincu personne. Avec «Aprile», Nanni Moretti rompt avec la ballade romaine nostalgique qui avait enchanté Cannes voici quatre ans. Ken Loach est un habitué de la Croisette qu’il hantait dès les années 70, quand son prénom était encore Kenneth. «My Name is Joe» succède trois ans après à «Land and Freedom». Le Japonais Shohei Imamura, dont «L’anguille» avait décroché la palme d’or l’année dernière, revient cette année hors compétition avec «Kanzo Sensei», un film qu’il a pu réaliser précisément grâce à la palme de 1997, a précisé Gilles Jacob. Quatre films français sont également en lice, dont «Ceux qui m’aiment prendront le train» de Patrice Chéreau. En revanche «Alice et Martin» d’André Téchiné, attendu, ne sera pas là. Non plus, au niveau international, que «Chat blanc, chat noir» d’Emir Kusturica, deux fois palmé. Le 51e festival sera aussi celui des extrêmes... en âge. On pourra voir hors compétition «Inquiétude», le dernier film du vétéran portugais Manoel de Oliveira (près de 90 ans), et «Sib» de Samira Makhmalbaf (18 ans), la fille du réalisateur iranien Mosen Makhmalbaf et, à cette date, le plus jeune cinéaste à avoir jamais présenté un film à Cannes. Les studios américains sont bien là, directement ou indirectement. Universal présente, hors compétition, «Primary Colors» de Mike Nichols qui fera l’ouverture, «Blues Brothers 2000» de John Landis, «The Apostle» de Robert Duvall et, en compétition, «Fear And Loathing In Las Vegas» de Terry Gilliam. La Columbia dévoilera en clôture «Godzilla», dernier avatar du célèbre dinosaure nippon. La Warner a co-produit «La classe de neige» de Claude Miller, «Goodbye Lover» de Roland Joffe et «Zero Effect» de Jake Kasdan et la Fox «The Impostors» de Stanley Tucci. Enfin Gilles Jacob a confirmé que serait bien présenté en projection spéciale «La soif du mal», l’un des films mythiques d’Orson Welles. Mais avec un nouveau montage qui se veut fidèle à ce qu’aurait souhaité Welles qui, dans les années 50, n’avait déjà plus depuis bien longtemps le droit au «final cut». Charlton Heston et Janet Leigh se rendront sur la Croisette pour l’occasion. Enfin, et bien que «La soif du mal» ne soit pas particulièrement un témoignage en leur faveur, le festival rendra un hommage tout particulier aux producteurs, une manifestation dédiée à la mémoire du producteur français disparu Anatole Dauman. (Reuters).
Le niveau général des films en compétition du 51e festival international de Cannes sera dans l’ensemble plus relevé que celui du cinquantenaire mais cela s’explique en partie par une augmentation de l’offre, a déclaré son délégué général Gilles Jacob. «Le niveau général a augmenté mais l’offre globale de films a elle aussi progressé, de 25%», a-t-il dit, lors d’un point...