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Actualités - CHRONOLOGIE

Tati, Fifth Avenue

«Tati Fifth Avenue, ça en jette»: Fabien Ouaki, PDG du spécialiste français de la distribution populaire, jubile devant son premier magasin new-yorkais, pari commercial autant que «revanche sur «Titanic», McDonald ou Coca Cola, qui nous prennent tant». Des sacs en plastique aux fameuses couleurs vichy rose et blanc masquaient encore mercredi la vitrine de la boutique, consacrée aux robes de mariées, qui vient d’ouvrir face à la bibliothèque municipale de New York (NYPL), près du carrefour très fréquenté de la 42e Rue et de la Cinquième Avenue, non loin de la gare de Grand Central. «The Bridal Superstore from France» occupe quelque 700 mètres carrés sur deux niveaux, derrière une façade étroite qui devrait gagner en spectaculaire puisque M. Ouaki veut y ajouter des colonnes néo-grecques qui en feront un modèle réduit de la NYPL. «C’est un rêve qui se réalise: ouvrir un magasin au pays du business», explique Fabien Ouaki, 38 ans. «Je joue gros: si ça marche, c’est le tiercé dans l’ordre, sinon il faudra vite se sauver car on n’a ici aucune aide à la française», ajoute-t-il, précisant qu’une décision serait prise avant l’automne. «Ce sera un carton ou rien». «Il fallait trouver une niche, explique M. Ouaki. On trouve des vêtements à pris discount partout ici mais les robes de mariées sont chères ou de vraiment mauvaise qualité». Tati a investi dans le projet un million de dollars, entièrement en fonds propres, et table sur un chiffre d’affaires de 8 millions de dollars la première année. Sa boutique «mariage» dans le quartier populaire de Barbés à Paris, où le premier Tati a ouvert il y a 50 ans, réalise un chiffre d’affaires de 10 millions de dollars sur une surface de vente équivalente. «C’est aussi une revanche toute personnelle», explique le fils du fondateur, un juif tunisien qui voulait permettre à des familles entières de s’habiller au plus juste prix. Milieu de gamme «En tant que Français, ça me rend malad de voir les gamines pleurer pour aller voir «Titanic», manger au Mcdonald ou boire du coca, ajoute-t-il. J’aimerai bien que les gamines de New York pleurent pour avoir leur robe de mariée de Tati. Ils nous prennent tant qu’on a envie nous aussi de leur prendre quelque chose». Pour ce huitième magasin Tati à l’étranger, «nous avons choisi la Cinquième Avenue «milieu de gamme», un carrefour où toutes les ethnies et les couches sociales passent», explique-t-il. Les prix commencent à 50 cents pour une pince à cheveux et les robes sont comprises entre 99 et 600 dollars. Tati peut aussi habiller les témoins et le cortège, ainsi que celles qui participent à des fêtes extrêmement célébrées aux Etats-Unis comme les Bat Mitzvah pour les jeunes filles juives ou les «Sweet Sixteen» pour les Hispaniques. Pour l’instant, 70% de la marchandise est importée de France mais majoritairement produite en Espagne ou en Asie. Tati veut augmenter la part de production locale et, si le magasin s’avère un succès, importer directement, de Chine essentiellement. L’ensemble du personnel et de la direction est local. Un partenaire américain détient 15% du magasin. En cas de succès, Tati pourrait s’implanter dans d’autres villes américaines, en priorité Miami (sud-est), et veut d’ici là promouvoir ses couleurs dans l’Amérique profonde grâce à Internet et à des défilés de mode itinérants. Tati, le champion toutes catégories des vêtements à prix bradés en France, attire 25 millions de clients par an, qui dépensent une moyenne de 15 dollars dans ses magasins français. Son chiffre d’affaires en France a atteint 20 millions de dollars en 1997. La société est déjà implantée au Cap, à Abidjan, à Berlin, à Beyrouth, à Jérusalem, Istanbul, et, depuis la semaine dernière, à Gdansk en Pologne. (AFP)
«Tati Fifth Avenue, ça en jette»: Fabien Ouaki, PDG du spécialiste français de la distribution populaire, jubile devant son premier magasin new-yorkais, pari commercial autant que «revanche sur «Titanic», McDonald ou Coca Cola, qui nous prennent tant». Des sacs en plastique aux fameuses couleurs vichy rose et blanc masquaient encore mercredi la vitrine de la boutique, consacrée aux...