Le PKK dément avoir assassiné Olof Palme

La branche politique du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste) a démenti que l’ancien premier ministre suédois Olof Palme ait été assassiné par un de ses militants, a indiqué l’agence pro-kurde DEM. «Le PKK n’a rien à voir avec le meurtre d’Olof Palme (...) C’est un scénario, c’est une provocation fomentée par l’Etat turc», a affirmé la représentation à Stockholm du Front de Libération du Kurdistan (ERNK, branche politique du PKK), selon la même source, qui émet d’Allemagne. Mardi, le journal turc Sabah avait affirmé qu’un ancien commandant du PKK, Semdin Sakik, avait déclaré, lors de son interrogatoire par les services de sécurité turcs, que l’assassinat en 1986 d’Olof Palme avait été l’œuvre du PKK. «Je ne connais pas les détails de l’assassinat du premier ministre suédois Olof Palme. Je ne sais pas non plus comment le meurtre a été organisé et comment la décision de le tuer a été prise. Mais je sais que ce meurtre a été commis par le PKK», avait-il dit, selon Sabah. Selon le journal, Sakik a justifié l’assassinat par le fait que le Parlement suédois avait à l’époque adopté une loi qui prévoyait l’expulsion des personnes déclarées terroristes et, aux termes de cette loi, une décision avait été prise pour l’expulsion du territoire suédois de huit militants du PKK. Semdin Sakik a été capturé le 13 avril dans le nord de l’Irak par l’armée turque et est interrogé depuis lors. Peu avant sa capture, Sakik, en désaccord avec le chef du PKK, Abdullah Ocalan, avait fait défection du PKK et s’était livré à un groupe kurde irakien allié de la Turquie dans le nord de l’Irak. L’ERNEK a appelé le gouvernement et la police suédois à «faire attention» et à «éviter une destruction irréparable (des relations) entre les peuples suédois et kurde», selon DEM. (AFP)