Problème d'interprétation

Le président français Jacques Chirac a réaffirmé ses «sentiments d’amitié» pour Boris Eltsine, démentant avoir «porté un jugement» sur la santé du président russe, au cours d’un entretien à Tokyo avec l’ancien premier ministre japonais Yasuhiro Nakasone. Jacques Chirac était interrogé, au cours d’une conférence de presse, sur des informations parues dans la presse qui, rapportant des déclarations de M. Nakasone, affirmaient que le président français avait évoqué avec lui les problèmes hépatiques de Boris Eltsine. «Je suis surpris par ces déclarations», a-t-il dit, en estimant que «sans mettre en doute la qualité des interprètes», il devait s’agir d’un problème d’«interprétation approximative». «Je n’ai absolument pas porté un jugement sur la santé du président Eltsine. Tout le monde connaît mes sentiments d’estime et d’amitié» pour lui, a-t-il affirmé. «Ce propos n’a pas été tenu par moi». Interrogé sur les relations entre la Russie et le Japon et leur contentieux sur les îles Kouriles, Jacques Chirac a fait part de son «intuition» que ce problème devait «pouvoir trouver une solution acceptable par les deux parties» si on arrive à «limiter les passions». Il a souligné «la volonté de paix indiscutable» du Japon et de la Russie, et «notamment de Boris Nicolaievitch Eltsine, qui est un homme de paix et un démocrate». (AFP)