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Actualités - CHRONOLOGIE

Lire en français et en musique - Cérémonie à la Banque Audi Remise du prix Phénix à Ghassan Fawaz (photos)

C’est dans les salons de la Banque Audi (Sofil) qu’a eu lieu, hier, la cérémonie de remise du prix Phénix 98 à Ghassan Fawaz pour son roman «Sous le ciel d’Occident» (Seuil). Etaient présents notamment : l’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau, le célèbre écrivain Jean Lacouture, M. Alain Fouquet, conseiller culturel près l’ambassade de France, MM. Raymond Audi et Alexandre Najjar. «Un de nos critiques en mal d’inspiration a un jour affirmé, à l’occasion d’une conférence, que “la guerre du Liban a donné naissance à toute une production qui peut intéresser le politologue, l’anthropologue ou l’historien, mais qui reste fondamentalement étrangère au domaine de la littérature” (…) Il faudra envoyer à ce critique les deux romans de Ghassan Fawaz. Il y a gros à parier qu’après les avoir lus, il révisera son jugement !», c’est par ces mots qu’Alexandre Najjar, coordinateur du Prix Phénix, a rendu hommage à l’œuvre de Ghassan Fawaz. «Salué unanimement par la critique, Sous le ciel d’Occident est un roman qui se distingue par un souffle et un rythme nouveaux». Qualifiant l’écriture du lauréat 98 d’anticonformiste, Alexandre Najjar a estimé qu’«elle charrie des images et des émotions puissantes…». Ce roman met en scène deux Libanais, un chrétien et un musulman, exilés sous le ciel d’Occident, qui tombent amoureux de la même femme. C’est la chronique d’une génération écartelée entre plusieurs espaces d’identité. «Etrangement, relève Alexandre Najjar, les deux autres ouvrages qui étaient en lice, L’Occidentaliste de Hani Hamoud et Clandestin de Sélim Nassib, parlent également de déracinement». Félicitant le nouveau lauréat, M. Daniel Jouanneau, ambassadeur de France, a exprimé sa joie de voir à nouveau un écrivain libanais établi en France recevoir cette distinction. «C’est un prix qui est décerné par un jury qui comprend trois Goncourt : Amin Maalouf, Yann Queffélec et Paule Constant. Il montre que le Liban est vraiment un pôle de création littéraire. Tout comme il met en évidence l’émergence d’une nouvelle génération d’écrivains libanais». M. Raymond Audi a ensuite remis au lauréat un chèque d’un montant de 10 000 francs français. Tandis que Jean Lacouture, membre du jury du prix Phénix, lui offrait la médaille de la Monnaie de Paris. «Je suis ravi de remettre ce prix à un camarade d’écurie, puisque nous sommes tous les deux des auteurs des éditions du Seuil. Sous le ciel d’Occident, dont le titre rappelle celui de Joseph Conrad Sous les yeux de l’Occident, est un livre très fort, très vigoureux, qui parle du problème des racines et qui est magnifiquement écrit», a-t-il dit. Prenant à son tour la parole, Ghassan Fawaz a avoué se méfier d’habitude des prix. Mais s’étant dit que dans ce jury, il y avait «bien des personnes respectables et qui avaient apprécié mon livre», il ne pouvait refuser cette distinction. «Il n’y a pas de petits prix ou des prix secondaires», a-t-il fait remarquer. «Un prix, quelle que soit son importance, fait connaître aux lecteurs un auteur. Il caresse également la vanité de l’écrivain. Ce qui peut par contre être secondaire c’est la qualité du choix littéraire. En ces temps de médiatisation à outrance, on peut se retrouver en lice avec des auteurs faciles». Sans être systématiquement contre la littérature populaire, Ghassan Fawaz affirme que si la clarté et la simplicité sont fondamentales pour tout article journalistique ou pour tout essai, «dans un roman, s’il y a conflit entre la clarté de la phrase et sa force littéraire, je choisis la force littéraire». Et c’est par une pirouette verbale que le lauréat du prix Phénix a exprimé sa satisfaction. «Si ce prix va pousser les libraires francophones du Liban à acheter mon livre, c’est très bien. Toujours est-il que l’essentiel à mes yeux reste la qualité du choix littéraire de ce prix. Et j’espère qu’il restera dans cette voie-là»… Un cocktail a suivi la cérémonie.
C’est dans les salons de la Banque Audi (Sofil) qu’a eu lieu, hier, la cérémonie de remise du prix Phénix 98 à Ghassan Fawaz pour son roman «Sous le ciel d’Occident» (Seuil). Etaient présents notamment : l’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau, le célèbre écrivain Jean Lacouture, M. Alain Fouquet, conseiller culturel près l’ambassade de France, MM. Raymond Audi et...