Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Justice - Mirza a publié l'acte d'accusation hier Hamiyé inculpé pour subornation de témoin et outrage aux magistrats

L’affaire occupe le palais de Justice depuis le mois de mars 1998, lorsque le dénommé Élia Harb a porté plainte contre Youssef Hamiyé l’accusant de lui avoir soutiré de l’argent en lui promettant d’obtenir sa remise en liberté. Après une longue investigation, qui s’est souvent déroulée sous une pression médiatique intense, les journalistes voulant savoir si effectivement Hamiyé avait réussi à corrompre des magistrats, le premier juge d’instruction de Beyrouth a publié hier son acte d’accusation, renvoyant dos à dos le plaignant et le corrupteur, ainsi que leurs complices, notamment un adjudant-chef en poste à Jdeïdé. Lorsque le 23 mars 1998, Élia Harb remis en liberté à la suite de la parution de la loi d’amnistie sur les crimes liés à la drogue, porte plainte contre Youssef Hamiyé, les couloirs du palais de Justice commencent à bruisser de rumeurs. «C’est une affaire de corruption de magistrats, plusieurs noms ont été cités etc.» entendait-on un peu partout. Le dossier atterrit chez le premier juge d’instruction de Beyrouth, Saïd Mirza, qui prend son temps pour mener ses investigations. Il apparaît ainsi que le 1er juin 1995, Élia Harb est arrêté pour trafic de drogue. Son épouse Magida entre en contact avec Youssef Hamiyé, «qui a des relations» et qui pourrait utiliser son influence pour obtenir la remise en liberté d’Élia. Une longue aventure commence pour elle. En quelques mois, elle lui verse plus de 50 000 dollars et elle obtient un rapprochement de la date de l’audience devant la Cour criminelle du Mont-Liban. Youssef Hamiyé et Magida Harb réussissent à convaincre l’ancien complice de Élia, Nagib Wehbé, d’assister à l’audience et de faire un faux témoignage, affirmant que le Élia Harb avec lequel il avait trafiqué n’est pas celui qui se trouve dans le box des accusés. L’opération est réalisée avec la complicité de l’avocat Tahan Keyrouz. Toutefois, Harb est impliqué dans trois affaires. S’il réussit à obtenir un acquittement pour l’une d’elles, il lui reste deux autres et Hamiyé réclame 25 000 dollars pour chacune. Comme Magida s’inquiète de la lenteur des procédures alors que son mari est toujours en prison, Hamiyé renouvelle ses promesses mais demande à chaque fois plus d’argent. Résultat: Harb reste en prison jusqu’à sa remise en liberté en janvier 98, à la suite de l’adoption de la loi d’amnistie. Il s’empresse de réclamer l’argent soutiré par Hamiyé à sa femme et ce dernier nie tout. Élia Harb porte alors plainte contre lui. Le juge Mirza inculpe Nagib Wehbé pour faux témoignage, Youssef Hamiyé, Magida et Élia Harb et Tahan Keyrouz pour subornation de témoin et enfin, il inculpe Youssef Hamiyé pour chantage, extorsion de fonds, trafic d’influence et outrage aux magistrats.
L’affaire occupe le palais de Justice depuis le mois de mars 1998, lorsque le dénommé Élia Harb a porté plainte contre Youssef Hamiyé l’accusant de lui avoir soutiré de l’argent en lui promettant d’obtenir sa remise en liberté. Après une longue investigation, qui s’est souvent déroulée sous une pression médiatique intense, les journalistes voulant savoir si effectivement...