La détention de Obeid et Dirani prolongée de six mois

Le tribunal israélien de Tel-Aviv a prolongé de six mois la détention de cheikh Abdel Karim Obeid et de Moustapha Dirani, respectivement haut responsable du Hezbollah et chef de la «Résistante croyante». Cheikh Obeid avait été enlevé par une force israélienne dans son village de Jibchit au Liban-Sud en juillet 1989 et Dirani avait été kidnappé par un commando héliporté dans son village de Ksarnaba près de Zahlé dans la Békaa. Le tribunal a ainsi suivi les recommandations du ministre israélien de la Défense, M. Yitzhak Mordehaï. Les attendus de la décision du tribunal sont couverts par la censure militaire. Par ailleurs, le comité de défense des détenus libanais dans les prisons israéliennes a appelé hier l’Onu et les organisations internationales des droits de l’homme à déployer les efforts nécessaires pour obtenir la fermeture définitive du centre de détention de Khiam, dans la zone occupée. Le secrétaire général du comité, M. Mohammed Safa, a distribué hier, lors d’une conférence de presse, trois documents portant sur «les conditions de détention des otages, des mineurs et des mères de famille» par les autorités israéliennes. L’ancien détenu, Riad Issa, a exposé le document sur les otages, indiquant que 183 Libanais sont retenus par l’armée d’occupation, 140 dans le centre de Khiam et 43 dans six prisons à l’intérieur d’Israël. «Ces otages sont âgés de 14 à 70 ans, la plupart sont détenus sans jugement et beaucoup souffrent de maladies diverses», a ajouté M. Issa. Le document comporte une liste détaillée des noms des otages, de leur période de détention et de leur état de santé. Le deuxième document a été exposé par Bassam Kuntar qui a précisé qu’au moins 11 mineurs âgés de 13 à 18 ans sont détenus par les Israéliens. «La détention de ces mineurs constitue une violation flagrante des droits de l’enfance», a-t-il dit, appelant les organisations internationales à déployer les efforts nécessaires pour obtenir leur libération immédiate. Mme Rajaa Ammar, membre du comité de suivi, a pour sa part abordé la question des mères de famille réparties entre les prisons de Khiam et de Naplouse. Elles sont au nombre de quatre : Fatima Ahmed Abdel Nabi (trois enfants), Yvonne Soueidy (mère de deux enfants, elle a été emprisonnée en même temps que son époux),Boulos Abou Zeid (pour avoir fourni des informations à l’armée libanaise), Samira Charafeddine (qui a refusé l’enrôlement de ses deux enfants dans l’ALS) et Abda Malkani.