Le Liban appelle l'ONU et l'UE à empêcher Israël de voler la terre du sud

Le ministère des Affaires étrangères a appelé l’Organisation des Nations unies (Onu) et l’Union européenne (UE) à empêcher Israël de voler la terre fertile du Liban-Sud, transférée vers les colonies du nord de la Galilée. Le chef de la diplomatie Farès Boueiz a adressé trois messages au secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, au Conseil de sécurité des Nations unies et à l’UE, pour leur demander d’intervenir auprès d’Israël, afin qu’il cesse de voler la terre fertile de la région s’étendant de la plaine de Khiam à Hasbaya pour la transférer vers les colonies situées de l’autre côté de la frontière internationale. Dans ses lettres, M. Boueiz estime que «le vol de la terre est inadmissible et s’inscrit dans le cadre des agressions israéliennes contre le Liban», précisant que cet «acte illégal»transforme des dizaines d’hectares en terrain non cultivable, occasionne des dégâts à l’environnement et porte atteinte aux intérêts des propriétaires dont une grande partie est poussée à l’exode. Le ministère des Affaires étrangères va poursuivre ses contacts auprès des instances concernées pour exercer des pressions sur l’État hébreu afin de régler ce problème. Depuis plus d’un mois, des bulldozers et des camions israéliens transportent des milliers de tonnes de terre de la plaine fertile de Khiam vers les colonies de nord de la Galilée, faisant fi des protestations des propriétaires. Le président du Parlement Nabih Berry avait affirmé jeudi dernier «détenir des preuves qu’Israël emporte systématiquement des centaines de tonnes de terre qu’il vole dans la région d’al-Marj et dans d’autres régions du Liban-Sud. Les Israéliens transfèrent la terre vers des régions agricoles dans la Galilée». M. Berry avait alerté plusieurs pays ainsi que les secrétaires généraux de l’Onu et de la Ligue arabe.