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Actualités - CHRONOLOGIE

Elections US - Bataille serrée entre démocrates et républicains L'avenir de Clinton en jeu

Les Américains ont voté mardi pour renouveler une partie du Congrès lors d’élections cruciales pour le président Bill Clinton menacé de destitution. La Chambre des représentants, un tiers du Sénat, 36 gouverneurs sur 50, de nombreux référendums – souvent folkloriques – et une multitude de postes électifs locaux sont soumis au scrutin dont les résultats officieux ne seront connus que ce matin. De nombreuses batailles locales s’annonçaient très serrées, notamment à New York et en Californie, qui joueront un rôle-clé lors de la présidentielle de l’an 2000. Aux premières heures de l’aube, on apprenait que le républicain Jeb Bush, fils de l’ancien président George Bush et candidat potentiel aux prochaines présidentielles, avait remporté le poste de gouverneur de la Floride, battant le candidat démocrate Buddy McKay. Ces élections dites de mi-mandat sont historiquement défavorables au parti qui tient la Maison-Blanche et avantagent les sortants. Mais les derniers sondages accordaient aux républicains, déjà majoritaires dans les deux chambres, un gain de sièges nettement plus modeste que prévu. Un tel résultat – surtout si ce gain est inférieur à 10 sièges à la Chambre – diminuera fortement la pression sur le président Clinton visé actuellement par une procédure de destitution lancée au Congrès pour parjure sur sa liaison adultère avec une ancienne stagiaire de la Maison-Blanche, Monica Lewinsky. À l’inverse, un renforcement important de la majorité républicaine encouragera la ligne dure conservatrice à vouloir humilier le président, d’autant que la base républicaine est motivée. «Ce ne sont pas des élections ordinaires. Ce n’est pas une période ordinaire», a martelé ces derniers jours Bill Clinton pour mobiliser son électorat. La fin de la campagne a été marquée par un formidable effort de la Maison-Blanche pour attirer dans l’isoloir les minorités noires et hispaniques, traditionnellement favorables aux démocrates. Hillary Clinton, dont la popularité a cru au fur et à mesure de ses déboires conjugaux, ne s’est jamais aussi impliquée, parcourant le pays et multipliant les meetings. Les républicains ont cherché, de leur côté, à rameuter l’aile droite de leur électorat dégoûté par les frasques du locataire de la Maison-Blanche. Et, dans les derniers jours de la campagne, défenseurs de la moralité, ils ont finalement utilisé le scandale Lewinsky dans leurs spots électoraux télévisés. Mais jouissant de la prospérité de leur pays, les Américains, qui dans leur grande majorité approuvent l’action de leur président à la tête du pays et ne souhaitent pas sa destitution, considèrent, le plus souvent, ces élections comme purement locales. Au plan national, ces élections constituent «un référendum sur les espoirs du peuple américain pour l’avenir», a commenté mardi Bill Clinton. Mais pour Washington et le reste du monde, elles seront surtout un référendum sur l’avenir du président et sur sa marge de manœuvre pour la fin de son mandat.
Les Américains ont voté mardi pour renouveler une partie du Congrès lors d’élections cruciales pour le président Bill Clinton menacé de destitution. La Chambre des représentants, un tiers du Sénat, 36 gouverneurs sur 50, de nombreux référendums – souvent folkloriques – et une multitude de postes électifs locaux sont soumis au scrutin dont les résultats officieux ne seront connus...