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Actualités - REPORTAGE

Céramique - Inauguration ce soir Un musée Dorothy Salhab Kazemi à Roumieh (photos)

Partie en 90 à 47 ans, Dorothy Salhab Kazemi était une céramiste consacrée. Mieux, une céramologue qui par l’enseignement donnait son savoir. Et par ses poteries, son talent. Sa mère, Laurice Salhab, 76 ans, lui consacre un musée à Roumieh, (Imm. Salhab). Dans ce sanctuaire du souvenir de belles pièces, sobres et authentiques, placées dans des vitrines. Dorothy Salhab Kazemi a été la première, dans les années soixante-dix, à introduire le grès au Liban et au Moyen-Orient. Passionnée par son art, elle ne se contentait pas de l’exercer dans son atelier et s’attelait à la formation de véritables potiers d’art. Elle a ainsi enseigné la céramique à Glasgow (Écosse) puis au B.U.C. (aujourd’hui L.A.U.). Ses créations s’inspirent de la céramique islamique qu’elle avait longuement étudiée. À cette influence, Dorothy Kazemi en ajoutait deux autres : la Danoise, Gutte Eriksen (qui l’initia à la technique du tour) et le Britannique Bernard Leach, l’un des modernisateurs de la céramique. Parce qu’elle s’en est allée en pleine force de l’âge, sans pouvoir achever ses travaux, et parce qu’elle voulait faire connaître et promouvoir cette forme d’art, sa mère Laurice Salhab a monté ce musée, où sont exposées une centaine de pièces uniques. On peut y admirer des objets d’usage courant aux formes épurées et élégantes : plats, coupes, bol, vases, pots… Mais aussi des éléments purement décoratifs. La céramiste avait en effet travaillé le pot-figurine, inspiré des statuettes archéologiques. Elle avait exécuté également divers bibelots: une série de galets, une autre de pommes plus vraies que nature, ainsi que des silhouettes aux contours parfois surréalistes. Déclinées sur une palette naturelle allant du noir au rose en passant par le vert bronze, l’ocre et le prune, les poteries de Dorothy Salhab Kazemi présentent la particularité de mêler brillance et matité en une même pièce. Éléments récurrents, d’inspiration islamique : le cercle, le carré, la rosace centrale et la couleur bleue se retrouvent dans son travail… En Dordogne, où elle a vécu ses dernières années, Dorothy Kazemi s’était révélée coloriste en déclinant toute une gamme de bleu-turquoise très clair sur des coupes, des coupelles et des flacons en grès ou porcelaine. Elle expérimentait également la technique de la porcelaine chinoise dite du «grain de riz». «Si la vie lui avait donné plus de temps, Dorothy Salhab Kazemi lui aurait encore tant donné», note avec émotion la critique d’art Helen Kahl. Une amie au regard objectif…
Partie en 90 à 47 ans, Dorothy Salhab Kazemi était une céramiste consacrée. Mieux, une céramologue qui par l’enseignement donnait son savoir. Et par ses poteries, son talent. Sa mère, Laurice Salhab, 76 ans, lui consacre un musée à Roumieh, (Imm. Salhab). Dans ce sanctuaire du souvenir de belles pièces, sobres et authentiques, placées dans des vitrines. Dorothy Salhab Kazemi a été...