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Actualités - CHRONOLOGIE

Représentant 27 sociétés de 8 secteurs économiques différents Une délégation d'hommes d'affaires allemands entame une série de contacts à Beyrouth

Quelques heures avant l’arrivée à Beyrouth du numéro deux allemand, M. Gerhard Schroeder, la délégation d’hommes d’affaires du Land de Basse-Saxe, qui l’avait précédé dans la capitale, entamait ses contacts avec les représentants du secteur privé libanais pour sonder les possibilités de coopération et d’investissements au Liban. Le gouvernement libanais est également associé à ces pourparlers à travers le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) et l’Institut libanais de développement et d’investissements (IDAL) dont les responsables ont conféré tôt le matin avec les membres de la délégation, représentant au total 27 sociétés allemandes de huits secteurs économiques différents. Le dialogue officiel concernant le développement des échanges entre le Liban et le Land de Basse-Saxe s’est poursuivi à la faveur de la tournée que M. Schroeder (président du Bundesrat allemand, mais également chef du gouvernement de Basse-Saxe et candidat du SPD pour le poste de chancelier aux élections de septembre) a effectué dans la journée auprès des responsables libanais. La rencontre matinale entre les businessmen libanais et allemands avait été organisée à l’hôtel Marriott à l’initiative de la Chambre allemande de commerce et d’industrie, basée au Caire et dont le représentant au Liban est M. Alexis Nassan. C’est lui d’ailleurs qui a arrangé les contacts entre les hommes d’affaires libanais et allemands suivant la spécialité, les intérêts et les besoins de chacun. Tôt le matin, la délégation a eu son premier entretien avec les responsables du CDR, de l’IDAL et de Solidere. Une heure plus tard, ses membres ont conféré avec les hommes d’affaires libanais. La rencontre n’avait rien des meetings traditionnels où l’on s’installe face à face autour d’une table de négociations: par groupe de deux ou de cinq au plus, Libanais et Allemands échangeaient leurs cartes de visite et les informations relatives à leurs firmes respectives, installés autour de petites tables. On ne connaîtra avec précision le résultat de ces échanges qu’au terme de la visite de la délégation allemande qui prolongera son séjour dans la capitale au-delà de celui de M. Schroeder. Pour l’heure, il est donc prématuré de parler de projets d’accords. La gestion de l’eau A «L’Orient-Le Jour», M. Nassan a expliqué que les membres de la délégation représentent 27 sociétés spécialisées pour la plupart dans les domaines de l’infrastructure routière, immobilière, industrielle et surtout hydraulique et écologique. Une seule société s’occupe de tourisme culturel. On sait à quel point le problème de la gestion des ressources hydrauliques et du traitement des eaux usées se pose avec acuité au Liban. Le gouvernement a déjà signé une série de protocoles financiers avec la France et le Japon notamment pour financer une série de projets hydrauliques dans différentes régions libanaises, mais les besoins dans ce domaine restent grands. Aussi bien M. Nassan que le responsable du bureau de la Chambre arabo-allemande de commerce et d’industrie au Caire, M. Peter Goepfaich, soulignent l’importance de la technologie allemande dans ce domaine. Ce n’est donc pas par hasard qu’une conférence sur le dossier de l’eau dans la région sera organisée en octobre prochain à Beyrouth par la Chambre de commerce allemande. Si le séjour de la délégation accompagnant M. Schroeder revêt un caractère essentiellement économique, on ne peut pas en dire autant pour la visite du président du Conseil supérieur du Parlement fédéral allemand (Bundesrat) qui soulèvera avec ses interlocuteurs des questions aussi bien politiques qu’économiques. Suivant le protocole allemand, M. Schroeder est considéré comme étant le deuxième responsable de l’Etat fédéral après le chancelier Helmut Kohl, explique l’ambassadeur d’Allemagne, M. Peter Wittig. Il est le premier responsable allemand de haut rang à venir au Liban. Sa visite à Beyrouth s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale qui l’a déjà menée en Israël et dans les territoires palestiniens autonomes. Selon diverses sources allemandes concordantes, la tournée de M. Schroeder l’aidera à dessiner la politique étrangère de l’Allemagne, au cas où il serait élu chancelier en septembre prochain. Le Bundesrat, note-t-on, est formé des représentants des Länders allemands et les projets de loi lui sont directement trasmis par le gouvernement fédéral. M. Wittig s’est dit ravi que le responsable allemand ait décidé d’inclure le Liban dans sa tournée, ce qui montre, a-t-il dit, que le Liban est un partenaire à part entière dans le cadre du processus de paix. Coopération économique et culturelle L’ambassadeur insiste particulièrement sur les rapports entre le Liban et l’Allemagne, notant que la perception du Liban dans son pays ne correspond pas toujours à la réalité dans la mesure où de nombreux Allemands assimilent jusqu’aujourd’hui l’image du Liban à celle de la guerre, d’autant que les hostilités se poursuivent dans la partie méridionale du pays. M. Wittig souligne «l’effort constant» déployé par la mission diplomatique allemande pour effacer cette image si peu avenante du Liban, en faisant remarquer que le développement des rapports entre les deux pays favorisera cet objectif, d’où l’importance de la mission de la délégation d’hommes d’affaires, la plus importante à visiter le Liban depuis des années, selon l’ambassadeur. Cette mission complète celle du Conseil libano-allemand des affaires et des deux agences de promotion commerciale, ouvertes au Liban par le Land du Rhénanie du Nord-Westphalie et par celui de Basse-Saxe (inaugurée hier soir par M. Schroeder). On sait que les firmes allemandes Hochtief et Zueblin participent respectivement au développement de l’AIB et à la construction de la cité universitaire de Hadeth. M. Wittig explique que 20 branches de grandes firmes allemandes ont été ouvertes au cours des dernières années au Liban et sont gérées par des Allemands alors que 200 autres sont représentées par des Libanais. Il faut dire que le bilan des échanges entre le Liban et l’Allemagne s’est chiffré à un milliard de DM (548 millions de dollars) en 1997. «Les exportations de l’Allemagne vers le Liban sont 30 fois supérieures à ses importations de ce pays», poursuit l’ambassadeur. L’Allemagne figure en quatrième place sur la liste des pays dont le Liban importe leurs produits. L’échange entre les deux pays ne se limite toutefois pas au domaine commercial mais s’étend également au secteur culturel. On sait que les activités culturelles organisées par les institutions allemandes au Liban sont nombreuses, mais les plus importantes pour cette année restent celles qui sont prévues en novembre à Baalbeck pour commémorer le centenaire de la visite de l’empereur Guillaume II au Liban, dans le cadre d’un pèlerinage en Terre Sainte. M. Wittig rappelle qu’à la suite de la visite de Guillaume II à Baalbeck, à la fin du siècle dernier, une vaste campagne de fouilles archéologiques, qui a duré vingt ans et qui est considérée comme l’une des plus importantes d’ailleurs, avait été menée sur le site. Les conséquences de cette mission n’avaient pas été seulement bénéfiques pour le Liban mais pour l’Allemagne aussi en raison de l’ouverture de nombreuses chaires d’universités sur l’archéologie orientale, ajoute-t-il. «Nous voulons souligner ce centenaire car il représente une étape importante de la vie universitaire en Allemagne», a conclu l’ambassadeur.
Quelques heures avant l’arrivée à Beyrouth du numéro deux allemand, M. Gerhard Schroeder, la délégation d’hommes d’affaires du Land de Basse-Saxe, qui l’avait précédé dans la capitale, entamait ses contacts avec les représentants du secteur privé libanais pour sonder les possibilités de coopération et d’investissements au Liban. Le gouvernement libanais est également...