Le prélat a été reçu par Hariri Mgr Bacha : une place pour les grecs catholiques

L’archevêque grec-catholique de Beyrouth, Mgr Habib Bacha, a exprimé l’espoir que sa communauté puisse «avoir sa place» sous le nouveau mandat afin de pouvoir contribuer à sa réussite. Mgr Bacha a tenu ces propos à l’issue d’un entretien au Sérail avec le chef du gouvernement Rafic Hariri. Il a indiqué d’avoir fait part au premier ministre des «espoirs» que la communauté attachait au mandat du président élu, le général Emile Lahoud. «Nous souhaitons que ce mandat persévère sur la voie suivie avec le président Hariri, afin que les objectifs attendus depuis longtemps puissent se réaliser», a-t-il dit. «Aujourd’hui, nous avons le sentiment que tout va aider à la concrétisation de ces espoirs», a ajouté le prélat, précisant néanmoins qu’il «ne nie pas que des réalisations ont été accomplies sous le mandat du président Elias Hraoui, et notamment sur le plan de la sécurité». Interrogé par les journalistes sur le point de savoir s’il avait fait part à M. Hariri de ses observations sur le rôle de la communauté grecque-catholique, notamment au sein du prochain gouvernement, Mgr Bacha a répondu : «M. Hariri prend son temps en attendant que la situation se décante. Quant à nous, nous espérons voir figurer au gouvernement le meilleur de nos éléments, parce que nous voulons que la communauté ait sa place, qu’elle ait la possibilité de contribuer à ce nouveau mandat». Ghaith satisfait Le métropolite a conclu en soulignant que le général Lahoud a «su prouver qu’il était l’homme des circonstances». Par ailleurs, M. Hariri a reçu le cheikh akl druze, cheikh Bahjat Ghaith, qui a indiqué par la suite qu’il s’agissait d’une «rencontre cordiale». «Nous avons à cette occasion exprimé notre satisfaction après l’élection du général Emile Lahoud, qui a rassuré tous les Libanais», a déclaré cheikh Ghaith, souhaitant que la composition du nouveau gouvernement puisse «conforter ce sentiment». «Il faut un nouveau gouvernement mais aussi une nouvelle forme de gouvernement afin de renforcer cet espoir chez les Libanais qui ont trop souffert auparavant», a-t-il dit. Selon lui, le prochain cabinet doit être «représentatif des revendications du peuple, et concentrer son action sur les besoins économiques et sociaux, notamment sur l’éducation et la santé». «Nous voulons en finir avec le clientélisme et la mentalité de partage du gâteau», a-t-il ajouté. A la question de savoir si le chef du gouvernement s’était montré réceptif à ses propositions, le dignitaire druze a indiqué qu’il avait perçu chez M. Hariri «la compréhension et la volonté d’être attentif à de nouvelles orientations». «Personne ne nie que l’ancien pouvoir et l’ancien mandat ont accompli des réalisations, mais celles-ci étaient uniquement d’ordre national. Aujourd’hui, nous voulons des acquis pour le peuple. C’est pourquoi nous avons insisté pour que la priorité soit accordée à l’enseignement et à la santé», a-t-il encore déclaré. M. Hariri a d’autre part reçu le ministre de l’Environnement Akram Chehayeb, ainsi que les députés Sélim Diab et Abderrahim Mrad. Une délégation de parlementaires du Liban-nord, comprenant les députés Ahmad Fatfat, Mohammad Kabbara et Misbah Ahdab, a également rencontré le premier ministre, en présence du vice-président de la Caisse des déplacés Abdel Hamid Nasser.