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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Communautés - Au terme des travaux du synode grec-orthodoxe à Balamand Hazim critique l'excès d'optimisme après l'élection de Lahoud

Le patriarche grec-orthodoxe d’Antioche, Mgr Ignace IV Hazim, s’est montré réservé face à l’optimisme suscité dans le pays par l’élection du général Émile Lahoud à la présidence de la République, invitant les médias à ne pas donner trop d’«illusions» aux gens. Le patriarche s’exprimait lors d’une conférence de presse au couvent de Balamand, après la fin des travaux du synode ordinaire de l’Église, organisé du 13 au 21 octobre. Le général Lahoud «est un nageur professionnel, mais pour qu’il puisse exercer son talent, il faudrait que la mer soit bonne», a déclaré Mgr Hazim. Selon lui, «il ne faut pas aller trop loin dans les commentaires à propos du nouveau chef de l’État, car cela risquerait de l’enfermer dans des horizons desquels il ne pourrait pas sortir». «Tout n’est pas entre les mains du seul président de la République libanaise. C’est pourquoi nous devons prier pour qu’il réussisse dans ce qu’il souhaite entreprendre», a-t-il ajouté. «Si nous prenons en considération ses premières déclarations (Ndlr : le message que le général Lahoud avait adressé aux Libanais quelques heures après son élection), on constate qu’il a été concis, précis et réaliste, et qu’il s’est abstenu de toute exagération et de tout débordement imaginatif», a poursuivi le prélat. Selon lui, le président élu a voulu simplement dire dans son message qu’il souhaitait «pouvoir réaliser ses vœux» concernant le Liban, mais que ce souhait ne pouvait pas être détaché d’«un contexte plus vaste», le pays n’étant «pas isolé de son environnement et du monde». «Voilà pourquoi j’estime qu’on ne devrait pas, dans les médias, donner aux gens l’illusion que des objectifs incertains seraient quand même atteints (avec le nouveau chef de l’État), car le résultat de la désillusion ne pourrait être que le désenchantement», a-t-il dit. Les médias en cause En réponse à une question, Mgr Hazim a clairement mis en cause les médias dans cette campagne d’optimisme «illusoire», estimant que ces derniers devraient être «au service du peuple et non pas le contraire». Le patriarche n’a en revanche pas évoqué le rôle de la classe politique, dont les médias ne font que refléter les positions. Il n’empêche que le communiqué final publié au terme des travaux du synode exprime «la joie profonde» des participants à la suite de l’élection du général Lahoud et reprend le message de félicitations que lui avait adressé Mgr Hazim au lendemain du scrutin. À côté de nombreuses questions intérieures, touchant la vie de l’Église et les rapports entre les évêchés, le synode s’est penché sur d’autres problèmes, tels que les relations avec les associations et institutions civiles de la communauté grecque-orthodoxe, ainsi que sur les questions œcuméniques. À ce propos, le synode a donné ses directives à la délégation qui devra représenter l’Église grecque-orthodoxe d’Antioche à l’Assemblée générale du dialogue entre les catholiques et les orthodoxes, prévue à Baltimore (États-Unis) en juin 1999. Au sujet des relations avec les associations, le communiqué souligne que certaines d’entre elles sont fondées par des membres de la communauté pour poursuivre des objectifs fixés par ces derniers. «Mais l’Église ne reconnaît que les organisations et les associations autorisées et bénies par elle», indique le texte. Parmi les participants au synode: le métropolite de Beyrouth Elias Audeh, celui du Mont-Liban Georges Khodr, ainsi que les prélats Elias Corban (Tripoli et Koura), Spiridon Khoury (Zahlé), Boulos Bandali (Akkar) et Elias Kfoury (Tyr et Saïda).
Le patriarche grec-orthodoxe d’Antioche, Mgr Ignace IV Hazim, s’est montré réservé face à l’optimisme suscité dans le pays par l’élection du général Émile Lahoud à la présidence de la République, invitant les médias à ne pas donner trop d’«illusions» aux gens. Le patriarche s’exprimait lors d’une conférence de presse au couvent de Balamand, après la fin des...