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Actualités - DISCOURS

Chamoun : les hommes de bonne volonté peuvent beaucoup

Une messe de requiem a été célebrée hier à l’église Saint Maron de Gemmayzé pour le repos de l’âme de Dany Chamoun et des membres de sa famille, assassinés à Baabda il y a huit ans. Dans son homélie, l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a évoqué les qualités des défunts, soulignant le patriotisme de Dany Chamoun et la perte que son assassinat occasionne au Liban. Mgr Matar a également commenté les recommandations du Synode pour le Liban, rejetant toute violence et prônant le pardon. Prenant la parole, le chef du Parti national libéral M. Dory Chamoun a souligné les circonstances difficiles que traverse le pays, ainsi que les difficultés qui attendent le nouveau président. S’adressant au président Lahoud, «au nom de l’amitié qui vous liait à mon frère Dany», le leader du PNL a déclaré : «Peut-on parler de patrie en l’absence de souveraineté, d’indépendance et de décision libre ? Peut-on ramener la paix civile après trois générations de crises et de guerres, sans une véritable réconciliation nationale qui est l’antithèse de l’équation vainqueur/vaincu ? Peut-on rétablir cette même réconciliation sans l’acceptation de la diversité, de l’égalité, de la justice et des droits de l’homme ? La démocratie peut-elle être instaurée sans accorder au peuple le droit de choisir ses véritables représentants ? La patrie peut-elle se relever sans un réel développement équilibré ? Le Liban peut-il surmonter les dangers et relever les défis alors que ses émigrés sont oubliés et qu’une partie de ses résidents est marginalisée ? Tels sont les principes que nous défendons, non par intérêt personnel, mais dans l’intérêt du Liban ». M. Chamoun devait ensuite assurer qu’il était nécessaire que le Liban reprenne son rôle d’avant-garde et que soient créées des institutions puissantes et équilibrées, ainsi qu’une administration honnête et productive. Il a réclamé « une nouvelle loi électorale équitable, afin de permettre à la consultation populaire de jouer son rôle démocratique essentiel. Cela ne pourra être réalisé qu’à travers l’adoption de petites circonscriptions où les électeurs auront leur mot à dire. Nous ne pouvons que rappeler ici la tragédie que vit le Liban depuis 1992 où de nombreuses personnes ont été imposées et le sont toujours, qui ne représentent ni ce pays, ni ses fils ». En conclusion, M. Chamoun a souligné les difficultés auxquelles le président élu devra faire face, déclarant : « Nous savons que les paroles sont plus faciles que les actes dans les circonstances actuelles et nous n’ignorons pas les difficultés résultant de la présence de la troïka et de l’absence des institutions. Mais d’autre part, nous avons une foi indéfectible dans notre pays et considérons que les hommes de bonne volonté peuvent beaucoup pour la patrie. Nous espérons être de nouveau réunis l’année prochaine, à la même date, pour voir nos rêves réalisés, notre pays rétabli, les déplacés de retour dans leurs foyers et la paix et la prospérité au Liban ».
Une messe de requiem a été célebrée hier à l’église Saint Maron de Gemmayzé pour le repos de l’âme de Dany Chamoun et des membres de sa famille, assassinés à Baabda il y a huit ans. Dans son homélie, l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a évoqué les qualités des défunts, soulignant le patriotisme de Dany Chamoun et la perte que son assassinat occasionne au...