Gouvernement - Hraoui semble vouloir déblayer le terrain à Lahoud L'échelle des salaires allégée serait approuvée au finish (photo)

Est-ce le résultat des premières réunions de travail tenues ces derniers jours entre le président élu, le général Emile Lahoud, et le chef du gouvernement Rafic Hariri? Un accord semble être intervenu au cours des dernières vingt-quatre heures entre l’Exécutif et le Législatif en vue de faire voter la nouvelle échelle des salaires des fonctionnaires du secteur public en gelant, toutefois, deux volets essentiels de cette nouvelle échelle des salaires: l’effet rétroactif (qui coûterait au Trésor non moins d’un milliard de dollars) ainsi que les pensions de retraite. Comme il fallait s’y attendre, l’approbation définitive de ce réajustement des salaires des fonctionnaires (même dans sa forme allégée) est rejetée par le ministre d’État aux Affaires financières, M. Fouad Siniora, qui continue de souligner haut et fort que toute nouvelle dépense devrait être accompagnée systématiquement d’un projet prévoyant les recettes correspondantes, de manière à ne pas accroître le déficit budgétaire. Le Parlement votera-t-il quand même, en dépit de l’opposition de M. Siniora, cette échelle des salaires tant attendue par les fonctionnaires? Il faudra attendre les séances plénières de la Chambre, la semaine prochaine, pour trancher définitivement cette question. Selon des sources dignes de foi, le projet serait finalement voté par l’Assemblée nationale, le régime actuel étant soucieux de «déblayer» le terrain devant le président élu en liquidant un dossier aussi brûlant que celui du réajustement des salaires dans le secteur public. Mais dans le même temps, le pouvoir chercherait à éviter de léguer au nouveau régime des charges aussi lourdes que les pensions de retraite et l’effet rétroactif. Cela explique que lors du Conseil des ministres d’hier soir, le président Élias Hraoui ait tenu à demander au gouvernement d’ajourner jusqu’à la passation des pouvoirs, le 24 novembre prochain, l’examen de tous les dossiers délicats et complexes qui ne pourraient être tranchés qu’à la lumière des grandes orientations du nouveau régime.