L'héroïne du cru 98

Tout élément de la structure microscopique de la matière et du rayonnement est un objet quantique. Le lecteur laser est un objet quantique. Le transistor aussi. Donc l’ordinateur. La mécanique quantique est également «derrière» le téléphone, la télévision, les cartes de crédit, les avions, les fusées mais aussi la chimie moderne, l’imagerie médicale ou les nouveaux matériaux. Le mot latin «quantum» (pluriel «quanta»), qui signifie quantité, a fait son entrée en physique le 14 décembre 1900. Ce jour-là, Max Planck, abandonnant l’hypothèse de la physique classique, selon laquelle l’énergie n’est susceptible que de changements continus, postula, devant l’Académie de Prusse, que les échanges d’énergie entre un rayonnement lumineux et la matière ne pouvaient se faire que par «paquets» discontinus, qu’on appela «quanta». Cette découverte apporta à la physique une nouvelle constante, la «constante de Planck», baptisée aussi «quantum d’action». Mais c’est Einstein qui donna, en 1905, une consistance physique aux quanta de lumière – les photons –, en expliquant, grâce à eux, les lois de l’effet photoélectrique par lequel un métal éclairé par de la lumière peut émettre des électrons. Cette idée de quantum signait la naissance de la physique quantique.